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[Cloud Week 2021] 2020, l’année - tant attendue - du VDI

[Cloud Week 2021] 2020, l’année - tant attendue - du VDI

Par Christian Chichkine

Le 28 mai 2021

La crise sanitaire que nous traversons a fait la preuve, s’il en était besoin, de la nécessité pour les entreprises de s’adapter rapidement, efficacement et avec un maximum de contrôle afin d’éviter de s’exposer à des failles de sécurité.

Quelles réponses le VDI permet-il d’apporter aux organisation pour relever ces nouveaux défis ?

À l’occasion de la Cloud Week 2021, Christian Chichkine, Senior SE Manager EMEA de Nutanix, nous offre son analyse du VDI et revient sur l’année 2020, qui a été décisive pour son adoption.

La pandémie a imposé le télétravail massif et accéléré les déploiements VDI escomptés

Dans ce contexte, parmi les cas d’usages les plus répandus et les plus largement déployés, vient naturellement le télétravail et son pendant technologique, le VDI pour Virtual Desktop Infrastructure. Ce sujet est à la mode depuis maintenant plus de dix ans et il ne s’est pas passé une seule année qui ne soit « L’Année du VDI ». 

Cela n’est jamais réellement arrivé et les organisations qui avaient déjà trouvé un intérêt et une valeur ajoutée aux solutions de virtualisation du « Poste de Travail » ont simplement étendu leur couverture quand nécessaire ou pertinent. Il ne s’agissait pas d’une adoption « massive » du VDI… jusqu’à l’année 2020.

VDI, des infrastructures plus adaptées mais est-ce suffisant ?

Les débuts du VDI se sont déroulés dans la douleur, essentiellement à cause des modèles d’infrastructures « 3 tiers » ou « SAN based » centrées autour d’une solution haute performance de stockage mais tributaires d’un design non évolutif (les fameux contrôleurs d’accès).

L’arrivée de l’hyperconvergence a réglé ce point de blocage et a permis de déployer des architectures à l’échelle, granulaires (capables de démarrer petit et de grandir rapidement et simplement sans interruption ni impact opérationnel), tout en améliorant l’expérience utilisateur, et donc l’adoption, grâce à une performance améliorée et surtout linéaire.

Néanmoins cela ne résout pas deux problèmes :

  • Le coût des solutions reste assez élevé.
  • La croissance rapide est parfois freinée par un manque de capacité des plateformes existantes, surtout lorsque le défi à relever est de mettre 10 000 ou même 20 000 employés au télétravail en quelques jours ou quelques semaines.

Il est alors naturel de se demander si le VDI en tant que tel est une réponse suffisante et/ou complète pour relever ce défi. Une première réponse raisonnable serait de dire que « oui, pour démarrer, c’est ce qui va le plus vite ». Mais ensuite ?

Onprem et Cloud Public

La seconde réponse en complément serait en toute logique : « ensuite j’étendrai cette plateforme si besoin, quitte à aller consommer des ressources disponibles à l’extérieur ». Vous savez, le fameux « Cloud », ou « Off-Prem ». 

Et effectivement, le « Cloud Public » puisque c’est de cela qu’il s’agit dans l’inconscient collectif, est une réponse toute désignée à ce besoin rapide, imprévu et important de ressources d’infrastructure supplémentaires.

Néanmoins, va se poser la question de « comment mettre en œuvre » cette élasticité. Et si elle n’a pas été anticipée dans le design de la solution, cela va compliquer les choses sérieusement.

Une bonne pratique serait alors de réfléchir son architecture VDI sur la base d’une infrastructure hyperconvergée afin de garantir granularité, performance et linéarité tout en pensant déjà le fait de pouvoir l’étendre à l’extérieur et en maintenant un modèle opérationnel unifié homogène.

Sinon, les bénéfices de l’élasticité seront gommés par la complexité et le coût d’un double modèle opérationnel. Finalement, on ferait les mêmes choses des deux côtés de la barrière. 

Une fois adressé le point de l’élasticité, reste le point financier et comment faire pour optimiser le ROI d’une approche VDI ? Le VDI est finalement un peu le « Lift&Shift » du Poste de Travail. Le terminal et l’OS sont virtualisés mais sans rien changer d’autre.

À l’instar du « Lift&Shift » d’infrastructure, le VDI ne transforme rien sur le fond. Il se contente de relocaliser dans une enveloppe virtuelle les problèmes rencontrés auparavant dans une enveloppe physique :

  • dégradation du système d’exploitation,
  • dégradation du profil,
  • gestion complexe des applications,
  • des données utilisateurs, etc.

Et si intégrer l’approche VDI à une approche plus « Transformationnelle » du « Poste de Travail », permettait finalement de délivrer un « Environnement de Travail », et ainsi rassembler les spécificités d’un utilisateur au moment de la connexion indépendamment du terminal, du lieu ou de l’heure ?

Le fait de décorréler ces couches les unes des autres rendrait possible la création d’un modèle de mise à disposition unifié à la fois pour les populations VDI et les autres (desktop, laptop, tablettes). Par conséquent, les bénéfices de cette transformation s’appliqueraient à tout le monde, et donc le ROI du projet serait mécaniquement optimisé.

Les impacts d’une telle approche sont critiques sur la productivité, l’autonomie des utilisateurs et offrent la possibilité d’utiliser le VDI comme un DR de l’environnement de travail traditionnel, par exemple, et non plus seulement comme une composante technologique supplémentaire dans le datacenter.

Christian Chichkine

Christian Chichkine,

Christian Chichkine est Senior SE Manager EMEA de Nutanix.