ETI et Scale-up : comment mieux accompagner la croissance
Le dernier salon Vivatech [NDLR : qui s’est tenu à Paris du 16 au 18 mai 2019] a mis en avant l’intérêt des Scale-Up au sein de l’économie numérique française. Car si l’écosystème tricolore regorge de start-up, les ETI en sont le cœur battant.
ETI et Scale-up, les maillons forts du numérique
Vivatech, ses stands géants de grands groupes, ses corners dédiés aux jeunes pousses… mais surtout son volet consacré aux ETI et Scale-Up du numérique. Le salon, qui a fermé ses portes récemment, a été l’occasion de montrer la robustesse des entreprises de taille intermédiaire du logiciel français. Certaines d’entre elles sont ainsi venues aborder le sujet de leur croissance.
Ses structures sont majoritairement créatrices d’emploi et génèrent un développement économique fort dans les zones, marchés, dans lesquelles elles opèrent. Certaines de ces scale-up sont même en hypercroissance malgré un manque évident de soutien émanant des fonds d’investissement nationaux ou européens. Ces mêmes ETI du software souffrent ainsi d’un manque de reconnaissance au point de vue notamment du cadre d’investissement.
Un manque de soutien des fonds d’investissement
L’exemple du Mittelstand allemand est donc lointain quand bien même ces sociétés totalisent, selon les derniers rapports, pas moins de 4 % des entreprises du territoire pour représenter plus de la moitié du PIB. Le potentiel en termes d’emploi et de croissance est donc plus qu’important. Parmi les figures de proue de ces réussites, on retrouve ainsi naturellement Talentsoft et Oodrive mais encore ESI Group, Berger-Levrault et même Finalcad.
L’ensemble des experts sont unanimes. Trop peu de fonds d’investissement portent une attention forte à ces entités, en partie par manque de deal flow. Les jeunes pousses doivent en effet bénéficier d’un environnement spécifique pour croître et lever plus de 100 millions d’euros. Le problème réside toutefois dans le fait qu’il n’existe pas suffisamment de grands fonds nationaux ou européens.
Pour pallier ce manque, l’idéal est de constituer des écosystèmes numériques suffisamment robustes pour nourrir l’ensemble des secteurs concernés.
Ainsi, ces mêmes ETI peuvent, par leur taille particulière, conserver l’agilité comme une nature propre, se repositionner en cas de pivot tout en disposant de moyens financiers pour racheter un concurrent voire un brevet.
Les deux facteurs clés de succès pour que la croissance de ces entités soit pérenne résident dans le fait qu’elles doivent nouer des partenariats avec ses voisins, notamment européens. Une stratégie de gagnant-gagnant peut ainsi se mettre en place. Au large bénéfice de tous.
Olivier Robillart est rédacteur en chef chez TECH IN France. Cette association, porte-parole de la filière numérique en France, réunit 400 entreprises membres, éditeurs de logiciels et sociétés de services, de la startup à la multinationale.
Article partenaire. Les contributeurs experts sont des auteurs indépendants de la rédaction d’appvizer. Leurs propos et positions leur sont personnels.
Olivier Robillart est rédacteur en chef chez TECH IN France. Cette association, porte-parole de la filière numérique en France, réunit 400 entreprises membres, éditeurs de logiciels et sociétés de services, de la startup à la multinationale.