Souveraineté numérique et E-procurement
Depuis le début de la pandémie mondiale de la COVID-19, nous assistons à une véritable accélération de la digitalisation de l’ensemble des processus des entreprises, notamment des organisations achats.
Quels sont alors les enjeux, mais également les risques en matière de protection de la donnée, liés à cette transformation digitale des activités ?
La digitalisation des achats : un sujet de plus en plus stratégique
Au cours de cette période de pandémie, plus que jamais les organisations achats se sont révélées être l’un des poumons de l’entreprise, avec au cœur de leurs missions :
- la stratégie de sourcing,
- la gestion de la production,
- la supply chain,
- l’innovation,
- la relation aux fournisseurs stratégiques depuis la gestion du risque,
- la contractualisation,
- jusqu’à leur paiement effectif.
Ces sujets sont à la fois la clef de la continuité de l’activité d’une entreprise et la garantie d’un time to market permettant à son organisation de prendre des parts de marché dans un environnement mondial en constante mutation.
À ce titre, la digitalisation des achats devient un sujet de plus en plus stratégique eu égard aux informations qui sont récoltées et analysées par les plateformes d’e-procurement.
Synertrade par exemple, via sa plateforme Accelerate, se positionne comme un hub d’informations internes et externes à l’entreprise. Un nœud stratégique dans un le vortex du big data lié aux ERPs, aux systèmes qualités, aux fournisseurs de données, au PLM (gestion du cycle de vie des produits), etc.
Dans ce monde de l’intégration de niveau stratégique, tant par sa profondeur que par sa contribution de valeur, l’enjeu est avant tout :
- d’avoir accès à l’information,
- de l’analyser,
- de la partager
- de la restituer.
Et ce via des solutions avancées d’analytics pour, in fine, aider à la prise de décision. Car la data plus que jamais représente un intérêt stratégique à l’échelle du monde de l’information quantique !
Les enjeux liés à la data
La gestion des données sensibles et stratégiques
Alors que la plupart de nos activités sont désormais régies par les technologies digitales, les États sont entrés dans un rapport de force avec les multinationales qui règnent sur les réseaux numériques.
Nos organisations, nos sociétés, nos États deviennent dépendants de la technologie et des entreprises qui les contrôlent. Et cette une tendance s’accentue avec le développement des algorithmes, des objets connectés, de la robotique ou encore de l’intelligence artificielle.
Dans l’espace numérique, la régulation des activités dépend des standards et normes techniques plus que des normes juridiques édictées par les gouvernements. C’est le sens de la fameuse formule «code is law» de Lawrence Lessig, Professeur à l’université d’Harvard (L. Lessig, Code and Other Laws of Cyberspace, Basic Book, 1999).
Dans ce contexte, l’aspect stratégique de la data est apparu au grand jour quand ont été révélées les histoires d’espionnage industriel, économique et politique au profit de certains États. À partir de là, nous avons assisté une remise en cause du système de gouvernance de l’espace numérique, qui à certains égards pouvait représenter un intérêt souverain.
Alors, si les solutions d’e-procurement sont au cœur du paysage applicatif et legacy des clients, il est certain que ces logiciels sont un catalyseur de données sensibles, critiques, stratégiques pour les organisations.
De fait, l’hébergement et le niveau de sécurité associé sont clefs pour assurer la protection nécessaire du patrimoine informationnel de nos entreprises françaises et européennes. La GDPR a permis, en ce sens, d’aller un cran plus loin sur la mise en exergue de la protection des données personnelles dans le cyberespace.
À ce titre, la sécurité de ces plateformes est clef, tant dans leur design et architecture, que dans leur manière d’exploiter ces data qui constituent l’or noir des entreprises.
De ce fait, chez Synertrade, nous avons par exemple fait le choix stratégique d’avoir un hébergement national exigent pour servir nos clients avec le meilleur niveau de confiance numérique.
La data : l’or noir des entreprises
Soyons clairs, la bataille dans la suprématie de la data vient aussi de la capacité à détecter des signaux faibles, pour anticiper des réactions, des tendances, qui demain permettront à une entreprise de bénéficier d’un effet de levier sur son marché pour lancer une nouvelle offre avant ses compétiteurs, anticiper la disruption d’un marché, devancer les attentes de ses clients.
Dans cette projection, l’acheteur de demain sera augmenté. Augmenté grâce à des technologies de pointe (IA, calcul quantique, analytics prédictif) lui permettant de mettre son intelligence émotionnelle et situationnelle au profit de l’avantage compétitif de son organisation, quelle que soit son échelle puisque les outils qui l’accompagneront seront bien plus puissants pour l’aider à comprendre ses enjeux et ainsi guider sa décision au mieux.
Enfin, au-delà de la bataille du quantitatif en tirant parti du big data, il nous faut aujourd’hui aller vers le qualitatif avec ce que je qualifierais de better data.
Car la donnée stratégique est avant tout la bonne. Ceci implique d’avoir une stratégie rigoureuse de data management & gouvernance pour s’assurer que les données qui transitent par une organisation sont «propres» et fiables.
Mais la better data se doit aussi d’être durable, et responsable.
Sur ce pan, les directions achats modernes se positionnent là aussi au cœur de la stratégie globale de leur organisation en leur permettant d’aller plus loin dans la maîtrise du risque. Main dans la main avec les directions métiers, les DSI et les directions générales, elles sont souvent le fer de lance des chantiers data au cœur de leurs entreprises. Elles placent aujourd’hui la gestion du risque fournisseur et la RSE comme des priorités à grande échelle pour préparer le monde de demain, dans un écosystème global de coopétition accru et en constante mutation !
Aussi nous le voyons au quotidien, l’e-procurement se retrouve au cœur de la souveraineté numérique pour protéger notre patrimoine économique, industriel et politique français et européen.
Diplômée en affaires internationales et sciences politiques, Anne Tessier-Chênebeau a forgé sa carrière dans la tech et la transformation digitale à des postes stratégiques de développement. Elle rejoint en 2018 l’éditeur Synertrade en tant que VP Sales avant d’en prendre la tête en janvier 2020 en étant nommée Directrice Générale Adjointe.
Sa vision du marché du SaaS, des nouvelles technologies pour améliorer l’expérience client et son leadership affirmé pour faire évoluer les organisations, ont créé sa marque de fabrique en véritable femme de conviction, engagée et passionnée.