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Pour favoriser les solutions numériques françaises... changeons les mentalités !

Pour favoriser les solutions numériques françaises... changeons les mentalités !

Par Guillaume Nominé

Mis à jour le 20 décembre 2022, publié initialement en 23 novembre 2020

Il n’a jamais été aussi urgent de reprendre le contrôle de ses données.

À l’heure du multi cloud, et où des flux croissants de données transitent partout dans le monde entre les entreprises et les individus, il est crucial de prendre des décisions fortes concernant le choix de ses partenaires informatiques.

Outre les problèmes de sécurité en logeant vos précieuses données chez des prestataires extra européens, c’est aussi de patriotisme économique dont il est question. Est-ce que nous allons accepter que les moyens financiers énormes déployés par notre gouvernement soient en grande partie captés par les géants du numérique ?

En tout cas, mes confrères du numérique français et moi-même ne baisserons pas les bras.

Je vous invite à découvrir le fond de ma pensée sur le sujet de la souveraineté numérique à travers cette tribune libre.

Souveraineté numérique : un constat sans appel

De nombreuses institutions publiques et organismes liés à l’innovation mettent les précieuses données de notre tissu économique chez des acteurs américains. Preuve que le sujet est brûlant : après moult revirements, la CNIL a obtenu gain de cause pour faire marche arrière sur le Health Data Hub, initialement aux mains de Microsoft.

Il faut dire que nous avons perdu en compétitivité dans de nombreux secteurs (automobile, industrie textile, etc.). Le dernier atout de l’Europe est donc le marché du numérique. Malheureusement, il est sérieusement en train de nous échapper.

N’oublions pas que le Minitel est une invention française, que des entreprises comme Alcatel étaient leader dans leur secteur. Au niveau du logiciel, nous nous sommes clairement fait damer le pion. La croissance fulgurante des acteurs asiatiques et américains l’atteste.

Le pire est-il à venir ?

Si nous continuons sur cette lancée, l’Europe perdra sa position sur la scène numérique et géopolitique, de par l’importance cruciale que prennent les données dans une ère où tout s’accélère (essor de la 5G, informatique quantique, montée en puissance de l’IA, etc.).

Mais les conséquences ne s’arrêtent pas aux aspects des datas. Elles ont une portée économique et sociale bien plus large !

Prenez l’entreprise AWS par exemple. Savez-vous combien elle génère de chiffre d’affaires sur le marché français en exploitant les données des plus grandes entreprises françaises, pour combien d’impôts payés et d’emplois créés ?

Et sous couvert de donner accès à l’information et à une éducation pour tous avec des conditions tarifaires très attractives, Microsoft s’assure un marché pérenne à l’avenir. Si nous habituons nos enfants dès l’école à travailler sur des logiciels américains, il sera trop tard dans quelques années si nous décidons enfin de faire marche arrière en utilisant des alternatives locales. Il s’agit des salariés de demain dont nous parlons !

À qui la faute ?

Ce sont clairement les systèmes établis, le lobbying puissant de ces géants du numérique qui sont dans le viseur.

Sans parler des fausses solutions avancées par certains, comme de faire appel à un prestataire français mais qui revend des solutions américaines. Ce fameux réseau d'ESN partenaires qui, en réalité, alourdit votre facture. En effet, un intermédiaire supplémentaire n'est utile que pour traduire la complexité de la prise en main, de l’installation et de la maintenance des solutions.

Sur ce sujet de la souveraineté numérique et de l’achat local pour relancer l’économie française, nous sommes actuellement dans une phase de prise de position de nos décideurs politiques. Des paroles donc, mais encore peu d’actes concrets.

À croire que nos décideurs manquent de conviction. Je suis très surpris, par exemple, de voir que les institutions publiques qui financent l’innovation et les jeunes pousses comme la nôtre sont les premières à utiliser des solutions concurrentes venues d’outre-Atlantique… alors qu’aucune raison technique ne les y oblige.

Les solutions sont à portée de clic

Des initiatives vont dans le bon sens.

Le RGPD, après des débuts chaotiques, est bien compris et appréhendé par les entreprises. La fin du Privacy Shield est une très bonne chose. Mais il est temps de se pencher sur ses conséquences concrètes sur votre activité.

J’ai la conviction que ce que j’avance ici, dans cette tribune, est réaliste et facile à appliquer. Il s’agit de changer de mentalité et d’arrêter de croire que c’est mieux chez Microsoft et consorts. C’est une stratégie commerciale bien huilée que de proposer une liste à rallonge de fonctionnalités et de gadgets alors que dans les faits, les collaborateurs n’utilisent ces logiciels qu’à 30 % de tout ce qu’ils proposent.

Par ailleurs, chez un acteur français ou européen, l’un des avantages est la proximité et la réactivité. Chez Atolia par exemple, nos conseillers dédiés prennent le temps d’étudier vos besoins métiers avant de déployer notre digital workplace au sein de vos équipes. Nous maintenons un contact régulier pour une prise en main rapide de votre nouvel outil par vos collaborateurs.

Et maintenant il faut agir !

C’est en leur faisant confiance que collectivement les donneurs d’ordre permettront aux acteurs numériques européens d’innover et de se perfectionner pour rester dans la course d’un marché ultra concurrentiel.

Ce n’est pas de subventions dont les acteurs du numérique ont le plus besoin, mais qu’on leur passe des commandes !

Nous vous invitons vivement à vous informer et à étudier les offres des alternatives européennes, et elles sont nombreuses ! L’écosystème numérique français est fourni, du logiciel CRM jusqu’aux hébergeurs de données, en passant par des systèmes d’exploitation. C’est dans cette volonté de gagner en visibilité que nous avons rejoint le collectif Play France Digital :

© Les Acteurs du Numérique

Cette cartographie complète vous permet de découvrir près de 300 solutions françaises, dont des solutions collaboratives comme Atolia, particulièrement utiles en cette période de télétravail forcé. En plus des gains en productivité et en agilité que vous obtiendrez par un travail en équipe et à distance plus fluide, faites le choix d’un acteur français pour vous garantir une centralisation et une protection de vos données.

Guillaume Nominé

Guillaume Nominé,

Diplômé de l’ENSIIE et de l’Université de Strasbourg, Guillaume Nominé est le président et fondateur d’Atolia, l’espace de travail agile et sécurisé qui simplifie la collaboration en équipe.