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La DPGF dans le bâtiment, ou comment triompher dans l’arène du marché du BTP

La DPGF dans le bâtiment, ou comment triompher dans l’arène du marché du BTP

Par Coralie Petit

Le 4 mars 2024

La DPGF dans le bâtiment est essentielle à toute entreprise qui souhaite se démarquer de ses concurrents. Mais alors, comment s’y prendre ?

Pas de panique, si la tâche peut sembler ardue, nous allons vous guider dans l’art de la DPGF. 😉

DPGF dans le bâtiment, qu'est-ce que c'est ?

La définition

​​Mais la DPGF, quésaco ?

La Décomposition du Prix Global et Forfaitaire, ou DPGF, est un document fondamental à toutes bonnes entreprises du bâtiment qui se respectent. Il détaille tous les éléments qui constituent une prestation dans le cadre d’un marché public ou privé, comme les prix, les fournitures et les quantités.

La DPGF compose d’ailleurs le dossier de consultation des entreprises (DCE) et est souvent accompagnée par le CCTP (cahier des clauses techniques particulières), utilisé notamment pour les appels d’offres et autres procédures de consultation.

En bref, la DPGF est la pièce maîtresse qui éclaire la manière dont le prix global est construit. 🔦

À quoi sert la DPGF ?

La DPGF décompose tous les aspects financiers d’un projet de construction afin d’établir le budget global. Mais concrètement, à quoi ça sert ?

L’idée est de pouvoir définir très clairement pourquoi on paye une somme donnée, pour ensuite mieux comparer différentes propositions. Ce document est donc particulièrement utile pour les responsables de projet ou les acheteurs, qui doivent alors veiller à la cohérence de la proposition avec le cahier des charges et le document de présentation générale du projet.

💡En principe, la DPGF n’est pas obligatoire ou contractuelle, sauf si le marché l’impose. Cela étant dit, il vaut mieux compléter le document pour montrer son professionnalisme et sa fiabilité. Elle répond également à des exigences de transparence et de concurrence, essentielles pour le marché public.

DPGF, BPU, DQE… Quelles sont les différences ?

La DPGF peut rapidement être confondue avec le PBU et le DQE… Tellement de mots qu’on ne sait plus où donner de la tête. 🤯 Mais pas de panique, après cette petite explication, vous ne ferez plus l’erreur.

Le bordereau des prix unitaires, ou BPU, liste et détaille tous les prix pour chaque unité de travail ou de matériel utilisé dans le projet. Par exemple, si un projet nécessite des travaux de peinture, le BPU indiquera le prix par mètre carré.

👉 Il permet de comprendre le coût unitaire sans avoir à regarder la quantité totale.

Quant à lui, le devis quantitatif estimatif, ou DQE, estime les quantités nécessaires. Pour reprendre notre exemple de peinture, c’est le DQE qui liste combien de mètres carrés doivent être peints.

👉 Il aide à prévoir la quantité totale sans avoir à regarder le coût unitaire.

Vous le voyez venir, la DPGF regroupe les informations de ces deux documents en un seul pour offrir une vision complète et précise du coût global du projet. Pratique, non ?

Le contenu d'une DPGF dans le bâtiment

Nous l’avons vu ensemble, la DPGF est un document bien complet. Même si aucune obligation n’encadre le contenu d’une DPGF, de nombreuses informations précises doivent être présentes pour en assurer la bonne compréhension et sa validité auprès des acheteurs.

Ni une ni deux, voici les différents éléments à inclure dans votre DPGF pour en faire un document fiable.

Libellé des ouvrages, des lots et des matériaux

Le libellé regroupe et détaille tous les éléments relatifs au projet. Vous pouvez inclure des descriptions spécifiques des travaux.

Par exemple, dans le cas où vous proposez d’établir des fondations en béton armé, il suffit de l’indiquer et d’y ajouter les matériaux spécifiques : “Fondations en béton armé, incluant béton de classe C25/30 et acier FE500.”

👉 Une identification claire et simple permet de comprendre la nature des travaux et les matériaux utilisés, inutile de passer par quatre chemins.

Description détaillée de l'offre

Comme son nom l’indique, la description détaillée de l’offre… détaille l’offre. C’est ici que vous précisez les spécificités de chaque élément du projet, comme la portée des travaux et les normes à respecter.

Dans le cas du béton armé, vous pouvez indiquer “Béton armé conforme aux normes EN 206-1, avec contrôle de qualité régulier”.

👉 Cette partie permet d’apporter plus de précision sur chaque élément du projet, et la compréhension est nécessaire pour éviter tout malentendu ou conflit.

Prix unitaires HT

Le prix unitaire définit le coût de chaque unité de mesure. Le prix reflète tous les coûts directs et indirects liés à cette unité.

De retour avec notre béton armé, voici ce que donne cette partie : “85 € par mètre cube de béton armé, incluant matériaux et main-d’œuvre.”

👉 La TVA est à ajouter plus tard dans la DPGF. Le prix hors taxes permet de rendre plus clair le coût de base de chaque élément.

Quantités à prévoir

Avoir le prix des unités, c’est bien, mais avoir la quantité, c’est mieux. C’est dans cette partie de la DPGF que vous indiquerez votre estimation du volume total des matériaux nécessaires, ainsi que le nombre total d’heures de travail requis.

Voilà ce que ça donne pour notre béton armé : “Estimation de 300 mètres cubes de béton armé pour l’ensemble du projet.”

👉 Pour estimer les quantités, vous devez bien étudier le projet et sa portée. Planifier les quantités vous permet d’anticiper au mieux le matériel et le travail requis.

Sous-totaux pour chaque ouvrage

Jusqu’à maintenant, nous avons vu les quantités nécessaires et le prix de chaque unité, mais la DPGF ne s’arrête pas là. Il faut bien évidemment indiquer le coût total pour chaque phase ou élément de construction.

Qu’est-ce que cela donne pour notre béton armé ? “Sous-total pour les fondations en béton armé : 25 500 € HT.”

👉 Le prix est toujours hors taxe. Cette ligne vous permet de reprendre toutes les informations précédentes et d’expliquer les coûts plus concrètement. À ce niveau de la DPGF, on sait à quoi correspond une somme donnée.

Total général HT

Après les sous-totaux vient la partie du total général du coût du projet. Il vous suffit de reprendre tous les sous-totaux du projet et de les additionner.

Dans notre exemple, le béton armé est un sous-total parmi d’autres, mais il ne constitue pas à lui tout seul le projet. Pour votre DPGF, vous aurez d’autres sous-totaux. Admettons donc que nous en avons d’autres dans notre exemple et additionnons-les : “Coût total du projet : 230 000 HT €.”

👉 N’hésitez pas à indiquer le coût total avec autant de précision que possible, en adaptant évidemment la DPGF à votre projet. L’objectif ici est d’avoir une vision globale du coût général d’un projet.

TVA applicable

Vous avez présenté le coût total de votre projet… mais il manque quelque chose, non ?

Il vous reste à inclure la TVA applicable d’après la législation, à calculer à partir du total HT.

Pour notre DPGF, voici ce que ça donne : “TVA à 20 % sur le total HT, soit 46 000 €.”

👉 Attention néanmoins, le taux applicable varie selon le type de travaux que vous réalisez (urgence, rénovation énergétique, nouvelle construction, etc). Il peut être à 5,5 %, à 10 % ou à 20 %. Pensez à vérifier pour ne pas faire l’erreur.

Synthèse des coûts TTC

La synthèse des coûts permet de définir clairement le coût final du projet, plus toutes les taxes. Le calcul est on ne peut plus simple : il vous suffit d’additionner le total HT avec le montant de la TVA.

Un exemple de cette ligne dans notre DPGF avec béton armé : “Coût total du projet en béton armé, TVA incluse : 276 000 €.”

👉 Cette synthèse est essentielle pour le client, c’est d’ailleurs la première ligne de votre DPGF qu’il risque de regarder

Exemple d'une DPGF

Comme une image vaut mille mots, voici un modèle plus complet d’une DPGF pour le bâtiment.

Source : mapa.aji-france.com

La DPGF : comment s'y prendre ?

Quelques conseils de rédaction

La DPGF est gage de fiabilité pour votre entreprise. Vous devez alors prendre le temps de rédiger un document clair et précis pour mettre toutes les chances de votre côté.

💡 Quelques conseils de rédaction, ça vous dit ?

  • Un tableau avec autant de détails doit être lisible et clair. Il faut que le lecteur (et l’acheteur potentiel) puisse retrouver les informations clés rapidement.
  • Détaillez les éléments avec précision pour fournir une base limpide pour les négociations et les ajustements. D’ailleurs, vous réduisez aussi le risque d’erreur de calcul si toutes vos données sont clairement indiquées.
  • Ne laissez pas de ligne vide. Un blanc peut entraîner une interprétation erronée ou pire, une omission de votre part. Cette erreur peut remettre en cause votre fiabilité et, sans surprise, ce n’est pas une bonne chose.
  • Pour éviter les oublis, établissez une check-list avec tous les éléments nécessaires à inclure dans votre DPGF. Cette simple liste vous facilite la tâche et vous assure un document de qualité.
  • Enfin, établissez votre DPGF dans l’ordre chronologique du chantier. Ce point permet à l’acheteur d’avoir une vision cohérente du projet et d’assurer que le flux de trésorerie est en accord avec le projet.

Des logiciels pour vous aider

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour vous aider à rédiger votre DPGF : Microsoft Word, Excel… Si ces outils sont facilement accessibles et déjà bien connus, d’autres logiciels proposent de vous aider dans l’établissement de votre DPGF.

Je vous entends me demander “mais alors, quelle est la différence avec notre bon vieux Excel ?”, et vous avez raison de poser la question.

☝️ Un logiciel spécialisé dans le bâtiment est préférable, puisqu’il offre des outils spécifiques à ce secteur et adaptés à ce genre de requête (gestion des chantiers, communication avec les différentes équipes, gestion des documents administratifs, etc.). Et en ce qui concerne la DPGF, ce n’est pas de trop.

C’est d’ailleurs ce que propose Graneet, un logiciel destiné aux PME du BTP, grâce à sa fonction d’import de DPGF. Vous pouvez ainsi chiffrer les appels d’offres automatiquement dans l’outil, sans ressaisies. Cette fonctionnalité promet un gain de temps significatif tout en réduisant le risque d’erreur. En bref, c’est un suivi financier et administratif simplifié qui vous attend.

La DPGF bâtiment, en bref

En somme, la DPGF est un élément incontournable dans le bâtiment. Ce document apporte de la transparence et structure la gestion financière des projets, deux éléments qui vous feront sortir du lot face à la concurrence à coup sûr ! Si la rédaction peut vous sembler fastidieuse, les bénéfices qu’un tel document apporte en valent la peine.

La DPGF représente votre fiabilité auprès des acheteurs, alors pourquoi ne pas mettre toutes les chances de votre côté ? Avec, vous avez toutes les cartes en mains pour décrocher un contrat ! 🚀

Coralie Petit

Coralie Petit, Growth Editorial Manager

Après avoir décroché un master en traduction et communication, Coralie a plongé tête la première dans l'univers du SEO et de la rédaction web, séduite par la magie des mots et l'art de l'influence. Avec son expertise en réseaux sociaux, elle navigue dans la communication digitale comme un poisson dans l'eau. Parlant couramment l'anglais et le japonais, Coralie maîtrise les subtilités culturelles et linguistiques pour les appliquer au mieux dans la rédaction, captivant une large audience et un public tout aussi varié.

Fun fact : dans son temps libre, Coralie troque son clavier pour une manette et un tablier, passionnée par les jeux-vidéo et la food. Elle est même à la recherche du meilleur ramen de Paris. 🍜