Les enjeux du crédit client pour gagner de la trésorerie
Le crédit client représente le délai de paiement accordé par une entreprise à son client, une fois la marchandise vendue ou la prestation exécutée. Le crédit client est inévitable dans le commerce, néanmoins, il ne faut pas jouer au bon Samaritain sans prendre quelques précautions majeures. 👀
Quels sont les impacts du crédit client sur votre trésorerie ? Comment maîtriser le risque du crédit client ? On vous explique tout !
Qu’est-ce que le crédit client ?
Crédit client : définition
Un crédit client est aussi couramment appelé une créance client. Ce terme désigne les sommes dues par un client à une entreprise lui ayant délivré un bien ou un service. En effet, l’entreprise accorde généralement des délais de paiement de 30 jours à ses clients. Cependant, ces derniers peuvent varier en fonction du secteur d’activité de l’entreprise et de la fiabilité du client.
Les autres notions à connaître sur le crédit client
La différence entre une créance et une dette
Une créance correspond à une somme d’argent due par un client, dénommé le débiteur, à une entreprise, appelée le créancier. À l’inverse, une dette est une somme d’argent due par l’entreprise à son fournisseur, à la suite d’une livraison de bien ou à l’exécution d’une prestation.
💡 Les dettes viennent augmenter le passif du bilan d’une entreprise, tandis que les créances s’inscrivent à l’actif du bilan.
La définition d’un impayé
Un impayé ne doit pas être confondu avec une créance client, ce sont deux termes distincts. En effet, une fois la facture émise, le montant de cette dernière est comptabilisé dans les créances clients. En revanche, dès que la date de règlement de la facture est dépassée et que les relances de recouvrement n’aboutissent pas, alors la créance devient un impayé.
Quel est l’impact du crédit client sur la trésorerie ?
Le crédit client, c’est ni plus ni moins des liquidités à percevoir.
Lorsqu’une créance se transforme en impayé, alors l’entreprise constitue une provision dans le compte « créances douteuses et litigieuses ». Tant que le montant des crédits clients reste raisonnable, l’entreprise sera en mesure d’y faire face.
Néanmoins, si ce poste augmente considérablement, le BFR de l’entreprise pourra être impacté, avec à la clé un éventuel dépôt de bilan.
Pour éviter d’en arriver là, les entreprises ont la possibilité de trouver des financements pour consolider leur activité, tels que des emprunts ou encore l’entrée de nouveaux investisseurs au capital de l’entreprise.
Comment calculer le crédit client ?
Le crédit client se calcule en nombre de jours.
Ainsi, il est facile de connaître le délai moyen d’encaissement des créances clients octroyées par une entreprise. Plus le délai est long, plus le crédit client place votre entreprise dans une situation financière délicate. 🥵
Voici la formule du crédit client : (Créances clients TTC/Chiffre d’affaires TTC) x 360.
Par défaut, le délai de règlement entre professionnels est fixé légalement à 30 jours à compter de la réception des marchandises ou de l’exécution de la prestation. Néanmoins, en cas d’arrangement entre les parties, ce délai peut courir jusqu’à 60 jours maximum à partir de la date d’émission de la facture.
Afin de conserver cette facilité de paiement offerte à vos clients, vous pouvez solliciter votre banque pour obtenir des lignes d’escompte ou avoir recours à l’affacturage.
4 conseils pour maîtriser le risque de crédit client ?
Tout l’enjeu du crédit client repose sur la maîtrise du risque. Voici 4 conseils à appliquer pour accorder des crédits clients tout en minimisant les risques d’impayés.
# 1 Se renseigner sur la santé financière des clients
Plus la situation financière d’un client est saine, plus la probabilité d’un impayé est écartée. En revanche, si sa situation comptable et économique se dégrade, vous verrez rapidement les répercussions sur le non-recouvrement de ses créances.
✅ C’est la raison pour laquelle, en amont de chaque crédit client, il convient d’étudier la santé financière de l’entreprise concernée, et de limiter les plafonds de créances en fonction de sa solvabilité.
Soyez vigilant, car le risque d’insolvabilité de vos créances clients n’est pas limité aux nouveaux clients, mais également aux anciens. En effet, les résultats financiers de vos clients peuvent basculer du jour au lendemain, dans un sens comme dans l’autre. Il convient alors de réaliser un examen de solvabilité à chaque nouvel encours conséquent. Vos risques n’en seront que mieux maîtrisés.
# 2 Utiliser des logiciels dédiés
La dématérialisation de vos factures est une étape essentielle dans la maîtrise du risque de vos créances client. En utilisant un logiciel dédié, vous envoyez vos factures de manière électronique tout en respectant les obligations légales. De plus, vous gagnez du temps, tout en évitant les erreurs.
De surcroît, le suivi des factures est mis à jour en temps réel, cela vous permet de déceler d’éventuels litiges pour tenter de les résoudre au plus vite.
💡 Autant prendre de l’avance, car l’article 153 de la loi de Finances 2020 prévoit l’entrée en vigueur de la facture électronique aux relations B2B entre 2024 et 2026.
Notez qu’il existe également des plateformes spécialisées dans le recouvrement et le pilotage du poste client. Tel est le cas de Quadient Comptes Clients, la solution qui rationalise la gestion de vos comptes clients. Grâce aux tableaux de bord et rapports détaillés (DSO en temps réel par exemple), mais aussi aux analyses prédictives pour anticiper les comportements des payeurs, vous maîtrisez mieux le risque client. Et avec l’automatisation du processus de relance, vous accélérez le règlement de vos factures.
#3 Mettre en place un processus de recouvrement
Pour optimiser le recouvrement de vos créances clients, adoptez des stratégies efficaces. Par exemple, vous pouvez catégoriser vos clients pour personnaliser les relances et adapter les moyens de contact à chaque type de client. Vous ne relancerez pas de la même manière un client potentiellement risqué qu’un bon client.
En cas de relances infructueuses, il est possible d’envoyer une lettre de mise en demeure et en dernier recours, d’intenter une procédure judiciaire.
# 4 Adapter vos conditions générales de vente (CGV)
Pour dissuader les mauvais payeurs, pensez à adapter vos CGV. Par exemple, instaurez une clause de réserve de propriété. Ainsi, en cas de non-paiement de votre client, vous restez légalement propriétaire de la marchandise même si cette dernière a été livrée, et ce, jusqu’à son paiement intégral.
Ce qu’il faut retenir sur le crédit client
Vous l’aurez compris, pour pérenniser l’activité de votre entreprise, il faut impérativement maîtriser le risque de vos crédits clients. Pour ce faire, optez sans plus tarder pour des logiciels de comptabilité ou des logiciels de recouvrement. Ces derniers vous feront gagner non seulement de la trésorerie, mais aussi un temps précieux !