Mettre en place une bonne gestion des EPI pour une entreprise exemplaire et sécuritaire
Préserver la sécurité et la bonne santé des employés sur leur lieu de travail doit être une priorité absolue pour chaque employeur. Parmi tous les processus associés, la gestion des EPI nécessite une attention toute particulière.
Bouchons d’oreille, gants, casque 👷♂️… ces équipements de protection individuelle font partie du quotidien de nombreux salariés. Ils engendrent alors de nombreux questionnements, notamment en matière de réglementations.
Pour y voir plus clair, découvrez notre guide complet : définition, obligations, procédure… les EPI en entreprise n’auront bientôt plus de secrets pour vous !
Qu’est-ce que les EPI au travail ?
Définition des EPI en entreprise
Selon le Code du Travail, les EPI, ou équipements de protection individuelle, se définissent comme suit :
Des dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité.
Utilisés en complément d’autres mesures (mis en place de règles de sécurité par exemple), ils s’emploient quelle que soit la nature du danger : chimique, thermique, biologique, électrique ou mécanique.
La liste des EPI est donc large, et comprend divers équipements tels que :
- les casques de chantier,
- les lunettes de protection,
- les gants de travail,
- les chaussures de sécurité,
- les protections auditives,
- les protections respiratoires,
- les protections anti-chute,
- les vêtements à haute visibilité.
À quoi servent les équipements de protection individuelle ?
L’objectif premier des EPI est de prévenir les accidents et les blessures sur le lieu de travail, par la réduction de l’exposition aux risques potentiels :
- inhalation d’agents dangereux,
- contact de la peau avec des produits chimiques,
- chute,
- nuisances sonores répétées, etc.
Et si malgré ces précautions, un incident survient, les équipements de protection individuelle peuvent grandement en limiter les conséquences.
☝️ Vous êtes donc tenu d’identifier l’ensemble des dangers auxquels sont confrontés les salariés, afin de déterminer les EPI indispensables. Pour ce faire, on vous conseille de vous référer à votre DUERP.
Quelles sont les 3 catégories d’EPI ?
D’après le règlement (UE) 2016/425, les EPI sont classés en 3 catégories, correspondant chacune à un niveau de risque :
- Les EPI de classe 1, lorsque la santé ou la sécurité de l’utilisateur n’est pas menacée de manière significative.
👉 Ex. : gants de jardinage, casquette de protection contre le soleil, vêtement de pluie, etc. - Les EPI de classe 2, visant à protéger le travailleur contre des dangers plus importants, pouvant entraîner de réels dommages.
👉 Ex. : chaussures de sécurité, lunettes de protection, casques industriels, etc. - Les EPI de classe 3, destinés à préserver le salarié de risques graves, susceptibles d’engendrer des conséquences irréversibles sur sa santé, voire sur sa vie.
👉 Ex. : combinaison de protection chimique, appareil de protection respiratoire, équipements de protection contre les chutes en hauteur, etc.
Quelles sont les obligations en matière d’EPI ?
Les obligations pour l’employeur
De nombreuses obligations incombent à l’employeur. À commencer, bien entendu, par la mise à disposition gratuitement des EPI pour les salariés.
Mais ça ne s’arrête pas là ! Il lui faut aussi :
- Déterminer les bons équipements de protection individuelle en fonction des risques propres à l’entreprise, mais aussi du type de travail effectué.
- Veiller à leur bon état et entretien. Cet impératif implique une inspection périodique des EPI, pour s’assurer de leur conformité avec les règles en vigueur et, dans le cas contraire, les faire réparer ou les remplacer.
- Garantir leur usage personnel. Si c’est impossible, il convient de prendre les mesures nécessaires en matière d’hygiène (distribution de charlottes jetables pour des casques de chantier qui servent à plusieurs personnes par exemple).
- Former les salariés quant à l’utilité des EPI, à leur utilisation correcte et autres consignes (entretien par exemple). Ceci est d’autant plus important que certains dispositifs, comme les systèmes d’arrêt anti-chute, se révèlent plutôt complexes.
💡 Quid du travail temporaire ? Selon l’accord du 26 septembre 2002, c’est à l’entreprise utilisatrice de remettre les équipements de protection individuelle au travailleur. Pour les agences d’intérim, la fourniture et le remplacement des EPI se limitent aux casques et aux chaussures de sécurité.
Les obligations pour le salarié
Le salarié, de son côté, a aussi des obligations. Déjà, il est tenu d’utiliser les EPI imposés par son employeur, et de respecter les instructions relatives à leur usage ainsi qu’à leur entretien.
En parallèle, il doit se limiter à un usage strictement professionnel de ces EPI.
Enfin, il lui faut signaler à l’entreprise tout dysfonctionnement ou détérioration des équipements de protection individuelle.
Quelles sanctions en cas de manquement ?
En cas de non-respect des obligations légales mentionnées précédemment, l’employeur s’expose à des condamnations financières et pénales. De plus, si un accident du travail survient en raison d’un défaut de fourniture ou d’utilisation des EPI, il peut être tenu responsable et faire face à des conséquences juridiques importantes.
Quant au travailleur, s’il n’utilise pas les équipements obligatoires, ou du moins pas de la bonne manière, il risque d’être sanctionné par l’entreprise, voire d’être licencié.
Quelle est la procédure de gestion des EPI ?
Pour gérer efficacement vos EPI en entreprise, voici quelques étapes clés à suivre 👉
Analyser les risques présents dans l’entreprise
Pour sélectionner les équipements appropriés, commencez par déterminer précisément les risques associés à chaque activité de l’entreprise.
Pour ce faire, on vous recommande de réunir le service HSE, mais aussi les opérateurs et les managers dotés d’une meilleure vision de la réalité du terrain. On vous rappelle aussi qu’il est opportun de consulter votre Document Unique.
Sélectionner les EPI appropriés
L’étape suivante consiste à choisir les EPI adaptés aux risques préalablement identifiés, tout en veillant à leur conformité avec les règles en vigueur.
D’ailleurs, l’ensemble des équipements concernés doivent porter le marquage CE, en accord avec les normes européennes.
Pour opérer au mieux votre sélection, prenez aussi en considération :
- les performances des EPI en eux-mêmes, telles que mentionnées dans leur notice d’utilisation,
- les caractéristiques individuelles des salariés, comme leur taille, leur morphologie, leurs besoins spéciaux, etc.
- l’environnement de travail, y compris les conditions climatiques, le confinement des espaces ou encore les sources de bruit.
Là aussi, il importe d’impliquer vos collaborateurs terrain, davantage conscients des contraintes potentielles en matière de confort et de dextérité.
💡 Il arrive que la législation impose le recours à des équipements spécifiques. Voici, par exemple, la liste des EPI obligatoires éditée par le Pôle Prévention.
Tester les équipements de protection individuelle
À ce stade de la procédure, prévoyez une phase de test pour vous assurer que les équipements choisis conviennent parfaitement aux équipes en conditions réelles.
Autrement dit, il faut que le personnel puisse en évaluer le confort et la praticité dans le cadre d’une journée de travail type.
Former les collaborateurs
L’introduction d’un nouvel EPI au sein de l’entreprise implique forcément un changement dans les pratiques quotidiennes, changement qui perturbe parfois les travailleurs. Sans compter que former les collaborateurs constitue une obligation légale !
Mettez donc en place des sessions de formation visant à expliquer comment utiliser, entretenir et stocker correctement les équipements de protection individuelle.
💡 En parallèle, formalisez toutes ces consignes dans le règlement intérieur ou bien dans une note de service.
Effectuer un suivi des EPI
On l’a vu, c’est à l’employeur d’assurer le bon maintien des EPI, et donc d’effectuer des contrôles réguliers en conséquence. Ces derniers servent à identifier les dispositifs qui doivent être remplacés à cause de leur altération ou du dépassement de leur date de péremption.
Ce travail nécessite l’instauration d’un processus rigoureux et récurrent.
💡 Là aussi il existe des réglementations particulières, qui exigent de l’entreprise un type ainsi qu’une périodicité spécifiques pour les différentes vérifications (arrêté du 19 mars 1993, J.O. du 28 mars 1993).
Quels outils digitaux pour gérer plus efficacement vos EPI ?
Entre la l’analyse des risques, la sélection des bons dispositifs et surtout les contrôles réguliers, la gestion des EPI prend un temps considérable ! Heureusement, certains outils numériques facilitent grandement la tâche.
On pense tout particulièrement aux logiciels spécialisés dans les risques professionnels, utiles pour :
- centraliser les informations relatives à vos équipements ;
- coordonner plus simplement leur mise à disposition pour les salariés.
🛠️ C’est ce que propose Previsoft, solution complète de gestion de la santé et de la sécurité au travail. Elle comprend un module dédié au pilotage des activités liées aux équipements. Grâce à lui, vous recensez facilement les EPI présents dans l’entreprise et organisez leur gestion quotidienne par les employés (remise, dotation, etc.). Le suivi s’en trouve aussi optimisé : recevez des alertes sur les échéances proches ou dépassées des renouvellements, vérifiez la réalisation des contrôles techniques, etc.
Que retenir sur la gestion des EPI en entreprise ?
Une gestion efficace des EPI est essentielle pour garantir la santé et la protection des travailleurs.
Toutefois, il ne s’agit pas uniquement de choisir un équipement dans le premier catalogue venu… et basta ! Il existe toute une procédure et des réglementations à respecter afin de préserver vos salariés, mais aussi leur fournir le plus de confort possible.
Ces impératifs rendent la tâche chronophage, mais des solutions logicielles peuvent venir à votre rescousse.
À vous de jouer pour construire un environnement de travail sécurisé et propice au bien-être de tous.
Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !
Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).
Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.