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Flexibilité, santé, RSE : pourquoi votre entreprise doit adopter un plan de mobilité employeur

Flexibilité, santé, RSE : pourquoi votre entreprise doit adopter un plan de mobilité employeur

Par Jennifer Montérémal

Mis à jour le 2 août 2022, publié initialement le 26 avril 2021

L’instauration d’un plan de mobilité, également connu sous l’acronyme PDM ou PDME, est une nouvelle obligation avec laquelle la plupart des organisations doivent désormais composer.

Toutefois, au-delà de l’aspect juridique qu’il revêt, il offre également une réponse aux défis liés au développement durable, mais aussi aux enjeux sociétaux actuels en concourant à la qualité de vie au travail.

Qu’implique le PDM et quels types de mesures adopter dans le cadre de son déploiement ? Concerne-t-il toutes les entreprises ? Cet article fait le point sur l’ensemble de ces questions, et vous livre en supplément de précieux conseils pour mettre en place votre plan de mobilité employeur.

Plan de mobilité : définition

Qu’est-ce que le plan de mobilité employeur ?

Le plan de mobilité (anciennement plan de déplacement d’entreprise) se définit comme un ensemble de mesures visant à optimiser les déplacements des salariés dans le cadre de leur activité professionnelle.

Par conséquent, il concerne à la fois :

  • les trajets entre le domicile du collaborateur et son lieu de travail,
  • les déplacements professionnels divers (visites à des partenaires, à des clients, à des fournisseurs, etc.),
  • et le transport de marchandises.

Quels sont ses objectifs ?

L’avantage premier du plan de mobilité réside dans une meilleure régulation de la circulation afin de diminuer l’impact négatif des trajets professionnels sur l’environnement (réduction de la pollution atmosphérique et des gaz à effet de serre).

Mais il a aussi pour objectif d’augmenter le bien-être des salariés, en prônant des mesures améliorant leurs conditions de transport et de travail, comme le développement de la flexibilité (télétravail, horaires souples, etc.). Par extension, le PDM concourt à la bonne santé des collaborateurs, grâce par exemple à la valorisation du vélo, ou encore à la réduction du stress lié à la circulation et aux embouteillages.

💡 L’instauration d’un plan de mobilité contribue à la diffusion d’une image positive de votre marque ou de votre entreprise. Si ce type d’engagement peut séduire vos clients, il participe surtout à embellir votre marque employeur, et donc à attirer et conserver les meilleurs talents.

© M Mobilités

Plan de mobilité : obligatoire pour l’employeur ?

L’instauration des obligations légales relatives au PDM s’est déroulée en deux temps :

  • Depuis le 1er janvier 2018, et en vertu de l’article 51 de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), les entreprises :
    • de plus de 100 collaborateurs sur un même site,
    • et qui se situent dans le périmètre du plan de déplacement urbain (PDU),
       doivent mettre en place un plan de mobilité et le soumettre à l’autorité organisatrice de la mobilité (AOM) de leur territoire.

  • Depuis 2019, dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités, le PDM concerne également les entreprises regroupant plus de 50 salariés. Les structures concernées sont tenues d’intégrer la question de l’amélioration de la mobilité des salariés dans leurs négociations annuelles obligatoires (NAO). En cas d’absence d’accords, il faut alors établir un plan de mobilité.

Notez toutefois qu’aucune sanction n’a vraiment été infligée aux employeurs qui ne jouent pas le jeu. En revanche, s’ils ne font pas le nécessaire, il leur devient impossible de prétendre aux aides financières de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

☝️ Bon à savoir : pour simplifier les démarches, plusieurs entreprises différentes, mais opérant sur un même site, peuvent élaborer ensemble un plan de mobilité interentreprises.

Plan de mobilité employeur : 7 exemples de mesures

Dans le cadre du plan de mobilité, les entreprises travaillent à la mise en place d’actions concrètes pour :

  • favoriser les modes de transport alternatifs,
  • lutter contre l’autosolisme,
  • aménager le cadre de travail en conséquence.

Les mesures adoptées en ce sens peuvent être de natures diverses. En voici quelques exemples afin d’illustrer nos propos :

1. Le vélo

Le PDM comprend souvent la promotion de l’utilisation du vélo. Certaines organisations optent alors pour :

  • la mise à disposition d’un garage à vélo,
  • l’aménagement de pistes cyclables,
  • l’instauration d’un service de vélos d’entreprise,
  • la subvention pour l’achat de vélos électriques, etc.

2. Les transports en commun

De plus en plus d’entreprises prennent en charge, en partie ou en totalité, les abonnements aux services de transports publics des salariés, afin de les encourager à abandonner la voiture.

Autre exemple : certains employeurs se rapprochent de la collectivité pour négocier une amélioration de la desserte de leur site par les transports en commun.

3. La flexibilité au travail

Offrir plus de flexibilité sur les horaires de travail permet aux collaborateurs de ne pas se déplacer pendant les heures de pointe.

Citons également le développement du télétravail, qui supprime tout bonnement les trajets professionnels.

4. L’autopartage

L’autopartage peut être encouragé au moyen de la mise à disposition en libre-service d’une flotte de véhicules, servant aux trajets professionnels mais également aux déplacements domicile-travail.

5. Le covoiturage

Le covoiturage constitue sans doute la forme de mobilité partagée la plus courante en entreprise. S’il s’organise souvent de manière informelle entre les salariés, l’entreprise peut concourir au déploiement de cette formule grâce, par exemple, à l’inscription des collaborateurs sur des plateformes spécialisées.

6. Les véhicules électriques

Les voitures électriques se révèlent à la fois économiques et écologiques. C’est pourquoi de plus en plus d’organisations décident de recourir à ce type de véhicules pour leur flotte professionnelle.

7. L’habitat de proximité

Encourager l’habitat de proximité passe, à titre d’illustration, par l’octroi d’une aide de l’employeur à ses salariés afin qu’ils puissent louer ou acquérir des logements proches du lieu de travail.

Exemples de différents plans de mobilité à travers l’Europe :

© UCROWD

Comment mettre en place un plan de mobilité dans l’entreprise ?

© EM Services

Étape n° 1 : préparer le plan de mobilité employeur

Comme pour tout projet, la mise en place d’un PDM nécessite une phase de préparation. Cette étape a pour but de répondre à différentes questions :

  • Quel est l’objectif de l’entreprise ? Par exemple : réduire les déplacements en voiture.
  • Dans quel contexte évolue-t-elle ?
  • Quel degré d’implication auront les collaborateurs dans le projet ?

La préparation du plan de mobilité induit en parallèle :

  • de désigner un chef de projet, en charge de veiller à son bon déroulé ;
  • de constituer un comité de pilotage ;
  • d’établir des groupes de travail, réunissant salariés, direction, mais aussi d’autres acteurs importants à l’instar des prestataires de services de transport.

Étape n° 2 : établir un diagnostic

Il s’agit de procéder à un état des lieux de l’entreprise pour savoir où elle se situe par rapport à sa politique de mobilité :

  • Quelles sont les infrastructures existantes, à son échelle, mais aussi à celle du territoire ?
  • Quel est son niveau d’accessibilité ?
  • Le réseau de transports publics dessert-il correctement le site ? Etc.

L’établissement d’un diagnostic implique également d’auditer les salariés afin d’évaluer :

  • leurs habitudes de transports,
  • leurs besoins,
  • leur position et leur état d’esprit face aux changements à venir.

Étape n° 3 : créer un plan d’action

Une fois les objectifs fixés et le diagnostic établi, il est temps de déterminer quelles sont :

  • les différentes phases du projet de déploiement du plan de mobilité,
  • la nature concrète des actions à entreprendre ainsi que les démarches à connaître,
  • les modalités de leur mise en place, au niveau des nouveaux axes de mobilité, mais également en matière de communication interne et de sensibilisation des salariés.

Pour ce faire, le plan d’action doit considérer à la fois les contraintes humaines, techniques et financières de l’entreprise.

Étape n° 4 : mettre en œuvre le plan de mobilité

Cette quatrième phase implique la mise en œuvre effective des actions identifiées précédemment, dans le respect d’un calendrier établi au préalable.

Nous vous recommandons, à chaque étape franchie, de communiquer avec vos collaborateurs pour les impliquer pleinement dans le projet et faciliter leur adhésion au changement.

💡 Grâce à l’utilisation d’une solution de mobilité, l’exécution du PDM se trouve facilitée.

Skipr, par exemple, est un outil tout-en-un, composé notamment d’une application et d’une carte de paiement. Les salariés ont ainsi la possibilité de réserver et payer en quelques clics leur solution de mobilité (covoiturage, vélo électrique, voiture partagée, etc.).

Sharvy, la solution de gestion des espaces partagées, peut également vous être utile dans la mise en œuvre du plan de mobilité. Grâce à son application web et mobile, tous les collaborateurs peuvent facilement vérifier la disponibilité et réserver une place de parking. Fini les prises de tête, l’algorithme présent dans l’outil se charge même d'attribuer automatiquement les places en fonction de critères prédéfinis !

Étape n° 5 : évaluer le plan de mobilité

En évaluant son plan de mobilité, au moyen d’indicateurs de suivi, l’organisation est en capacité d’attester son efficacité et de mesurer les réelles conséquences des actions déployées.

Ne négligez surtout pas cette étape, car en appréciant la portée des mesures prises, vous pouvez les réajuster le cas échéant afin de permettre à votre plan de mobilité de gagner en efficacité.

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.