10 exemples de bases de données qui accompagneront la croissance de votre SI

Trop souvent, les bases de données sont vues comme un sujet purement technique, réservé aux experts IT. On les considère comme une infrastructure de base qui doit fonctionner, point.
Erreur, car les volumes de data des entreprises croissent de manière exponentielle : données clients, produits, transactions, logs, objets connectés, réseaux sociaux, etc. La capacité à exploiter efficacement cette donnée va devenir un avantage compétitif clé, voire une condition de survie pour les PME et ETI.
Bien sûr, toute PME n’a pas vocation à devenir une « entreprise data ». Mais toute entreprise peut et doit progresser dans l’exploitation de ses données, à son rythme et selon ses moyens.
Pour y parvenir, voici les 10 exemples de bases de données parmi les plus efficaces en 2025.
Qu’est-ce qu’une base de données ?
Au sens large, une base de données définit un ensemble structuré d’informations, que l’on gère par un logiciel spécifique, appelé système de gestion de base de données, ou SGBD.
Il s’agit un élément absolument central du système d’information de toute entreprise, quelle que soit sa taille.
Concrètement, les bases de données permettent de stocker, organiser et exploiter efficacement toutes les datas vitales de l’entreprise : clients, produits, commandes, employés, fournisseurs, stocks, données de production, données financières et comptables, etc. Elles sont au cœur des applications et processus métiers.
Sans base de données, impossible de gérer son activité de façon informatisée ! Quelques exemples d’usages :
- le CRM (gestion de la relation client) s’appuie sur une base clients ;
- l’ERP (progiciel de gestion intégré) utilise des bases produits, stocks, achats, RH, etc. ;
- la boutique web e-commerce exploite un catalogue produits et les comptes clients ;
- les outils décisionnels et tableaux de bord puisent dans les datas de l’entreprise.
Au-delà de ces usages « traditionnels », les entreprises cherchent aujourd’hui à valoriser leurs données pour aller vers de meilleures prises de décisions, personnaliser leurs offres, optimiser leurs opérations. Chacune à son échelle. Elles font face aussi à des questions de conformité réglementaire, notamment avec le RGPD. Une fuite de données peut coûter très cher en termes d’image et de sanctions !
En un mot : bien gérer ses bases de données tient à la fois de l’impératif opérationnel et de l’enjeu stratégique (développement et transformation). C’est pourquoi le sujet est si présent dans les priorités IT des organisations.
Quels sont les 4 types de base de données ?
1. Les bases de données relationnelles (SQL)
Les bases de données sont dites « relationnelles » lorsqu’on stocke la data dans des tables composées de lignes (enregistrements) et de colonnes (attributs).
Chaque table possède une clé primaire unique. Des clés étrangères permettent de lier les tables entre elles, afin de modéliser les relations.
☝️ Le langage SQL s’est imposé comme le standard des bases relationnelles.
Aujourd’hui, les bases relationnelles sont les plus matures. Oracle est le leader sur le marché professionnel avec des fonctions poussées, suivi par SQL Server de Microsoft. Elles sont au cœur d’applications métiers critiques comme :
- la gestion (progiciels ERP, CRM, apps finance, RH, achats, logistique, production) ;
- les systèmes de paiement et de réservation (banque, e-commerce, voyage) ;
- les dossiers médicaux, assurances, administrations, applications métiers spécifiques.
Malgré leur maturité, les bases relationnelles montrent leurs limites face à certains besoins modernes : la modélisation de datas complexes, les traitements distribués sur de grands volumes, les requêtes en temps réel, etc.
2. Les bases de données orientées documents
Ici, il n’est plus question de données, mais de collections de documents. Les bases sont donc taillées avec plus de flexibilité et de performance pour gérer des datas semi-structurées et hétérogènes, qui suivent des schémas dynamiques.
Il faut savoir qu’un document encapsule des données au format clé-valeur, souvent en JSON, XML ou BSON (JSON binaire). Il peut contenir des champs de différents types, des listes, des documents imbriqués. Chaque document possède alors un identifiant unique.
Les cas d’usage concrets de ces bases orientées documents :
- les articles dans une gestion de contenu (CMS) ;
- les catalogues produits ;
- les profils utilisateurs ;
- les jeux sous forme d’applications web et mobile.
3. Les bases de données orientées colonnes
Elles partagent des points communs avec le modèle relationnel (tables, lignes, colonnes), mais en les adaptant pour le Big Data et les requêtes sur d’immenses volumes. La clé : le stockage par colonnes plutôt que par lignes. Les colonnes d’une même famille sont stockées ensemble de manière contiguë.
Le stockage par colonnes, couplé à des mécanismes de compression, de partitionnement et de distribution des données/requêtes, permet une grande montée en charge.
Google, avec sa solution Bigtable (et sa version libre HBase), ainsi que Facebook, avec Cassandra, sont les références dans le domaine.
Voici les cas d’usage les plus importants :
- les entrepôts de données (data warehouses) ;
- les traitements distribués (MapReduce) ;
- l’internet des objets (IoT) ;
- les analyses de logs.
4. Les bases de données graphes
Elles s’appuient sur la théorie des graphes afin de modéliser les entités (nœuds) et les relations (arêtes) entre elles. Typiquement, les banques utilisent des bases en graphes pour identifier des schémas de transactions suspectes. Par exemple, si un client effectue soudainement plusieurs transactions vers des comptes nouvellement créés, qui eux-mêmes transfèrent rapidement ces fonds vers un compte à l’étranger, les relations entre les nœuds déclenchent une alerte.
Avec les bases en graphes, on explore efficacement des relations complexes et multi-niveaux, difficiles à modéliser ou interroger dans des bases de données traditionnelles.
Elles sont devenues centrales dans :
- les réseaux sociaux (relations entre utilisateurs) ;
- les systèmes de recommandation ;
- la détection de fraude ;
- l’analyse de réseaux, avec la gestion d’identité et des accès.
10 exemples de bases de données efficaces en 2025
Voici un panorama clair des 10 solutions incontournables en 2025, avec leurs forces et faiblesses, pour vous aider à faire un choix éclairé selon vos besoins réels.
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Oracle Database
Il s’agit d’une des solutions de référence en matière de bases de données d'entreprise. Oracle Database offre fiabilité et sécurité, ce qui en fait le choix idéal pour les applications critiques. Cependant, cette excellence a un coût, qui ne se justifie pas pour les entreprises aux besoins moins exigeants.
👍 Les atouts :
- Données toujours cohérentes : vos informations sensibles sont protégées par des mécanismes éprouvés, même dans les environnements les plus complexes.
- Tient bon sous pression : même lors de pics de charge, Oracle maintient des temps de réponse très compétitifs. Un avantage rendu possible grâce à des optimisations intelligentes que vous configurez à la demande.
- Jamais en panne (ou presque) : même quand le matériel lâche, les mécanismes de réplication et basculement automatique assurent que vos applications continuent à fonctionner.
- Coffre-fort pour vos données : un chiffrement, un audit et des contrôles d’accès très sophistiqués protègent vos données sensibles. Par ricochet, ce niveau de sécurité simplifie votre conformité réglementaire.
- Analyse sans compromis : tout s’exécute directement dans la base, de la simple requête SQL au machine learning. Pas besoin d’infrastructure supplémentaire.
👎 Les inconvénients :
- Investissement conséquent : ce n’est un secret pour personne, les licences et l’infrastructure Oracle représentent un budget important. On ne le justifiera pas pour les structures moyennes sans besoins critiques.
- Nécessite des experts : sans personnes qualifiées pour la maintenir, vous n’exploiterez qu’une fraction des capacités de cette base de données… tout en payant le prix fort.

Oracle Database
Microsoft SQL Server
SQL Server, c’est le couteau suisse de l’écosystème Microsoft.
Si votre entreprise utilise déjà Windows, Office et Azure, SQL Server s’intégrera naturellement dans votre environnement, avec un minimum de friction.
👍 Les atouts :
- S’intègre parfaitement dans l’écosystème Microsoft : la communication est naturelle – authentification, reporting, cloud. Pas de développements complexes à prévoir.
- Rapide quand il faut : des technologies innovantes accélèrent autant les transactions rapides que les analyses sur gros volumes, sans systèmes séparés.
- Toujours disponible : des mécanismes de cloisonnement assurent la continuité, même pendant les mises à jour ou incidents, limitant l’impact sur vos activités.
- Protection en profondeur : chiffrement et contrôles d’accès sophistiqués sécurisent vos données, sans compromettre les performances.
- Intuitif même pour débutants : Microsoft est une référence en matière d’interfaces graphiques claires et d’assistants intelligents qui vous guident. Même sans être expert en bases de données, le travail est balisé.
👎 Les inconvénients :
- Tarification à décoder : avec Microsoft, prenez le temps de bien comprendre ce que vous achetez. On retrouve tout un éventail d’éditions aux fonctionnalités restreintes dans les versions abordables.
- Mariage à long terme : une fois intégré à votre infrastructure Microsoft, un changement de cap deviendra coûteux et techniquement complexe.
Salesforce Data Cloud
Salesforce est le spécialiste des données clients.
Si vous misez tout sur l’expérience client personnalisée et utilisez déjà Salesforce, le logiciel CDP (Customer Data Platform) Data Cloud vous donnera un avantage concurrentiel non négligeable.
👍 Les atouts :
- Centralisation des données multi-sources : Salesforce Data Cloud collecte et regroupe des données provenant de CRM, ERP, e-commerce, réseaux sociaux et autres sources.
- Analyse en temps réel : le traitement et des analyses immédiats des flux de données, pour des prises de décisions instantanées et une réactivité accrue.
- Segmentation et personnalisation avancées : grâce à l’IA, la solution crée des profils dynamiques et permet des campagnes ultra-ciblées basées sur l’historique et le comportement client.
- Gestion omnicanale des campagnes : la synchronisation et la coordination des messages marketing sur tous les canaux, en faveur d’une communication fluide.
- Intégration sans frictions avec l’écosystème digital : Salesforce propose des connecteurs natifs pour des outils comme Tableau, Slack, Google BigQuery ou Snowflake, assurant une interopérabilité optimale.
👎 Les inconvénients :
- Peu adapté aux petites structures : la couverture fonctionnelle et les tarifs conviendront davantage aux grandes entreprises et aux PME matures sur le sujet des bases de données.
- Apprentissage progressif : la maîtrise de tous les modules demande du temps et de la formation. Prévoyez donc cet investissement dès le départ.

Salesforce Data Cloud
MariaDB
Il s’agit de l’alternative libre et évolutive à MySQL.
Pour ceux qui veulent sortir des systèmes propriétaires, sans sacrifier les performances, MariaDB offre une transition en douceur avec un bonus d’innovation.
👍 Les atouts :
- Migration sans douleur : vos applications MySQL fonctionneront avec MariaDB, sans réécriture.
- Plus rapide par défaut : des optimisations réduisent naturellement les temps de réponse sur gros volumes, sans configuration complexe de votre part.
- Sécurité sans supplément : une protection solide est intégrée dans la version standard. Pas besoin de payer pour des modules additionnels.
- Richesse fonctionnelle : des capacités avancées sont incluses gratuitement. Cela vous épargne le bricolage sur des solutions alternatives coûteuses.
- Transparence totale : le développement est ouvert. Ainsi, vous comprenez où va le produit et pouvez influencer son évolution, contrairement aux solutions propriétaires.
👎 Les inconvénients :
- Compatibilité à vérifier : certaines fonctions spécifiques de MySQL récent pourraient ne pas fonctionner. Testez vos applications critiques avant migration.
- Communauté en croissance : on compte moins d’outils et d’experts disponibles que pour MySQL, même si l’écart se réduit rapidement.
MongoDB
MongoDB a vite gagné des parts de marché dans l’univers web et mobile. Il s’agit actuellement de la référence des bases orientées documents. Idéale pour les applications qui évoluent vite et manipulent des données hétérogènes !
👍 Les atouts :
- Souplesse maximale : vous stockez des données aux structures variées et évolutives sans restructuration de base. C’est parfait pour les projets qui pivotent souvent.
- Développement accéléré : la correspondance naturelle avec les objets de code élimine les couches de traduction complexes et réduit le temps de mise sur le marché.
- Rapidité native : l’approche centrée sur les documents évite les jointures coûteuses et accélère drastiquement les opérations, même sur des millions d’enregistrements.
- Croissance sans friction : ajoutez simplement des serveurs quand vos besoins augmentent. MongoDB répartit automatiquement la charge sans intervention manuelle.
- Écosystème solide : la formation, le support et les outils professionnels vous évitent de naviguer à l’aveugle, surtout pour les déploiements critiques.
👎 Les inconvénients :
- Pas fait pour la banque : le support des transactions multi-documents reste limité. À éviter pour les applications financières critiques.
- Penser différemment : la conception de modèles de données efficaces demande une approche différente des bases SQL. Il faut donc prévoir une période d’adaptation.
MySQL
Depuis des années, MySQL est le couteau suisse du web.
Simple, éprouvée et universellement supportée, cette base de données est souvent le choix par défaut pour les sites web et applications de petite à moyenne envergure.
👍 Les atouts :
- Simplicité d’abord : une installation en quelques minutes, une administration très intuitive. Vous serez opérationnel immédiatement, même sans expertise poussée.
- Rapide en lecture : MySQL est particulièrement efficace pour servir du contenu web, ce qui explique pourquoi la plupart des CMS l’ont adoptée.
- Stable comme un roc : des décennies d’utilisation intensive ont éliminé la plupart des bugs. Votre base ne vous lâchera pas en production.
- Partout chez vous : elle est supportée nativement par tous les langages et frameworks web, avec une documentation abondante et des millions de développeurs formés.
- Budget minimal : elle est gratuite pour la plupart des usages !
👎 Les inconvénients :
- Plafond de verre : la performance baisse sur très gros volumes ou requêtes complexes. Prévoyez une migration éventuelle en cas de forte croissance.
- Pas pour l’intensif : la gestion des verrous est moins sophistiquée et peut ralentir les applications avec beaucoup d’écritures simultanées.

MySQL
PostgreSQL
On a affaire ici à une alternative open source, mais premium, lorsque vous avez besoin de fonctionnalités avancées alors que vous ne pouvez pas investir dans Oracle. PostgreSQL promet un niveau de sophistication comparable… sans les coûts prohibitifs.
👍 Les atouts :
- Puissance à revendre : les fonctionnalités d’entreprise intégrées vous évitent d’acheter des add-ons coûteux ou de développer des contournements.
- Code pérenne : le respect strict des standards SQL protège vos investissements de développement sur le long terme.
- Adaptable à l’infini : son architecture modulaire vous permet d’ajouter exactement les capacités dont votre métier a besoin. Pas de surcharge.
- Multifonction native : le support intégré pour données structurées, documents, recherche texte et géolocalisation simplifie votre architecture.
- Sécurité institutionnelle : les mécanismes de protection et d’intégrité sont déjà adoptés par les banques et administrations les plus exigeantes.
👎 Les inconvénients :
- Plus technique : PostgreSQL nécessite plus d’expertise que MySQL pour être parfaitement optimisée.
- Priorité à la fiabilité : elle est légèrement moins rapide sur certaines opérations simples, privilégiant la cohérence des données à la performance brute.
Redis
Redis est le champion de la vitesse.
Pour les projets attentifs à chaque milliseconde de traitement gagné, cette base de données offre des performances de premier plan. Exemple : pour les datas nécessitant d’être accessibles instantanément, comme les caches et les compteurs.
👍 Les atouts :
- Ultra-rapide : des réponses en microsecondes transforment l’expérience utilisateur de vos applications les plus sensibles au temps.
- Structures adaptées : des types de données spécialisés simplifient la création de fonctionnalités, comme les classements, files d’attente ou compteurs.
- S’intègre partout : une API simple se branche facilement sur votre existant, sans nécessiter de refonte majeure.
- Plus qu’un simple cache : des capacités avancées, comme les scripts, le clustering et la réplication, en font un outil bien plus polyvalent qu’il n’y paraît.
- Industrialisé : le support professionnel est crédité d’une excellente réputation. Les solutions hébergées chez tous les grands cloud providers simplifient son utilisation en production.
👎 Les inconvénients :
- Volatile par design : le stockage est principalement en mémoire, ce qui peut entraîner des pertes de données en cas de redémarrage imprévu.
- Limité par la RAM : vous aurez besoin de disposer d’assez de mémoire pour contenir l’ensemble des données. Le coût peut monter rapidement sur de gros volumes.
SAP HANA
SAP HANA est une usine à gaz analytique, à destination des grandes entreprises qui ont besoin d’analyser d’énormes volumes de données en temps réel.
La solution se distingue par sa rapidité et sa profondeur d’analyse.
👍 Les atouts :
- Tout en mémoire : une architecture révolutionnaire élimine le goulot d’étranglement du disque et accélère drastiquement tous les traitements, même les plus complexes.
- Analyses instantanées : les rapports et tableaux de bord s’exécutent en temps réel sur les données fraîches, sans attendre des extractions nocturnes.
- Boîte à outils complète : profitez de capacités intégrées de machine learning, text mining. Plus besoin de solutions annexes !
- S’intègre à tout : la connectivité étendue facilite l’intégration avec votre écosystème existant, qu’il soit SAP ou non.
- Conçu pour l’extrême : l’architecture SAP est capable de gérer des téraoctets de données avec une réactivité constante.
👎 Les inconvénients :
- Investissement majeur : le coût est très élevé en matériel, licences et expertise. Il ne se justifie alors que pour les grandes organisations.
- Complexité inhérente : une courbe d’apprentissage significative, même pour des professionnels expérimentés. Il faut prévoir un accompagnement sérieux.
SQLite
C’est une base de données de poche, un package minimaliste.
Si vous avez besoin de stocker des données structurées localement, sans serveur ni configuration, SQLite propose une solution étonnamment robuste.
👍 Les atouts :
- Légèreté extrême : il s’agit d’un simple fichier que vous pouvez embarquer dans n’importe quelle application sans installation ni serveur.
- Parfait pour l’edge : fonctionne directement sur les appareils et objets connectés, permettant de traiter les données au plus près de leur source.
- Étonnamment robuste : des mécanismes internes protègent vos données, même en cas de panne de courant ou de crash système.
- Rapide en local : une performance surprenante pour des données locales de taille modérée, souvent supérieure à des solutions client-serveur plus complexes.
- Universellement supporté : l’outil est intégré nativement dans la plupart des langages et systèmes, avec une API simple.
👎 Les inconvénients :
- Pas pour le multi-utilisateurs : SQLite est conçu pour un accès séquentiel ou limité, pas pour des centaines de connexions simultanées.
- Borné par sa simplicité : il est inadapté aux bases volumineuses (>10 Go) ou aux architectures distribuées qui nécessitent des solutions plus sophistiquées.
Comment choisir votre base de données ? Les 5 critères à prendre en compte
#1 La nature et le volume des données à gérer
- Quel est votre modèle de données ? Structuré, semi-structuré, documents, graphes...
👉 Exemple : pour des données sur des profils produits e-commerce, une base document comme MongoDB sera plus adaptée qu’une base relationnelle. - Quelle croissance et variabilité ? Linéaire, par paliers, pics d’activité saisonniers ? Mo, Go, To ?
👉 Exemple : pour encaisser des pics comme le Black Friday, Redis sera très efficace en cache devant une base principale.
#2 Les traitements
- Quels sont les cas d’usage ? Du transactionnel lourd, de l’analytique, du décisionnel, du temps réel ?
👉 Exemple : pour des requêtes BI complexes, un entrepôt de données sera plus adapté qu’une base MySQL.
#3 L’environnement et la sécurité
- Quel est votre écosystème d’applications ? Langages, frameworks, outils ETL/BI, virtualisation, cloud ?
👉 Exemple : dans un contexte avec des applications Microsoft, SQL Server s’intègrera plus facilement qu’une base open source. - Quelles sont les contraintes légales et de sécurité ? RGPD, secteur régulé, chiffrement, auditabilité ?
👉 Exemple : dans la santé, une base comme Oracle, qui est certifiée HIPAA/RGPD s’impose.
#4 La maturité et la pérennité
- Quelle est l’ancienneté de la solution ? Son adoption par le marché ? Son dynamisme ?
👉 Exemple : MongoDB a dépassé son statut de hype pour devenir une valeur sûre. - Quelle est la richesse de l’écosystème ? Librairies, intégrations, outils, hébergeurs ?
👉 Exemple : l’écosystème MySQL/PostgreSQL est actuellement le plus vaste et le plus dynamique.
#5 Le budget et les compétences
- Quel est le modèle de licence/abonnement ? Son coût initial et son TCO à 3 ans ? 👉 Exemple : SQL Server est gratuit en édition Express, mais l’édition Entreprise coûte plusieurs milliers d’euros.
- Quelles sont les compétences disponibles en interne ? Sur le marché ? Leur coût ? Les formations possibles ?
👉 Exemple : il est plus facile et moins cher de trouver des développeurs PostgreSQL que des experts SAP HANA.
FAQ : questions récurrentes sur les bases de données
Comment choisir entre relationnel et NoSQL ?
Le choix ne se pose pas en ces termes. Il ne s’agit pas d’opposer SQL et NoSQL. La plupart des applications combinent du SQL pour le cœur transactionnel et du NoSQL pour des besoins plus spécifiques. L’essentiel est de disposer des APIs et des outils pour gérer cette complémentarité.
SQL reste indispensable pour les données structurées et les traitements où la cohérence et l’intégrité priment. Les bases relationnelles comme PostgreSQL excellent pour cela.
NoSQL, lui, apporte de la flexibilité et de la performance pour de gros volumes de données variées (documents, graphes), souvent avec une cohérence plus faible. MongoDB est une référence.
Vaut-il mieux migrer vers le cloud ou rester on premise ?
Cela dépend de votre contexte et de votre stratégie IT. Le cloud apporte de la simplicité d’administration et un modèle pay-as-you-go séduisant, mais soulève des questions de coûts à long terme, de sécurité et de conformité.
Pour une startup ou un nouveau projet, partir sur du cloud natif sera souvent pertinent pour se focaliser sur le métier.
Pour une PME industrielle, une approche hybride sera généralement préférable, en gardant les données sensibles en interne et en exploitant le cloud pour des traitements ponctuels.
Faut-il privilégier l’open source ou des solutions éditeurs ?
L’open source apporte de l’indépendance, un coût initial faible et un écosystème riche. Des bases comme MySQL, PostgreSQL ou MongoDB sont des standards de facto jugés suffisamment robustes pour la majorité des entreprises. L’open source n’est plus synonyme d’immaturité. Si dispose d’une équipe experte motivée, l’open source apportera plus de maîtrise et d’agilité.
Les offres éditeurs apportent des garanties supplémentaires, des fonctionnalités avancées (sécurité, chiffrement, disponibilité), un support réactif et des certifications sectorielles.
Oracle et SQL Server restent des valeurs sûres pour les applications critiques en entreprise.
Quelles sont les disruptions à anticiper dans les 3-5 ans pour les bases de données ?
Dans les 3 à 5 prochaines années, plusieurs évolutions majeures vont transformer le paysage des bases de données :
- L’intelligence artificielle (IA) deviendra native dans les bases de données. Au lieu d’exporter vos données vers des outils d’IA séparés, vous pourrez interroger vos données en langage naturel et obtenir des réponses pertinentes.
- Les interfaces basées sur les LLM permettront de générer automatiquement des requêtes complexes, d’explorer intuitivement les données et de programmer des modèles. Le tout sans expertise technique approfondie.
- Les bases « serverless » vont se généraliser, vous évitant de dimensionner vos ressources. La base s’adaptera automatiquement à vos besoins, se mettant en veille quand inutilisée et montant en puissance instantanément lors des pics d’activité. Ce modèle simplifiera radicalement l’administration et réduira de beaucoup les coûts.
Exemple de bases de données : que retenir ?
Un dernier mot pour finir. La priorité doit toujours être donnée à l’usage et à la valeur métier. Autrement dit, ce qui compte vraiment est la façon dont la base de données soutient votre activité professionnelle, au-delà des considérations techniques (performance, scalabilité, modernité). Une base de données doit contribuer à résoudre des problèmes concrets.
Évitez alors le débat technologique stérile. Plutôt que de choisir une technologie pour ses caractéristiques techniques ou sa popularité, choisissez-la pour son adéquation avec vos besoins spécifiques !

Maëlys De Santis, Growth Managing Editor, a débuté chez Appvizer en 2017 en tant que Copywriter & Content Manager. Sa carrière chez Appvizer se distingue par son expertise approfondie en stratégie et marketing de contenu, ainsi qu'en optimisation SEO. Titulaire d'un Master en Communication Interculturelle et Traduction de l'ISIT, Maëlys a également étudié les langues et l'anglais à l'University of Surrey. Elle a partagé son expertise dans des publications telles que Le Point et Digital CMO. Elle contribue à l'organisation de l'événement SaaS mondial, B2B Rocks, où elle a participé à la keynote d'ouverture en 2023 et 2024.
Une anecdote sur Maëlys ? Elle a une passion (pas si) secrète pour les chaussettes fantaisie, Noël, la pâtisserie et son chat Gary. 🐈⬛