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Qu'est-ce qu'un botnet ? Tout comprendre pour protéger ses appareils d'une attaque

Qu'est-ce qu'un botnet ? Tout comprendre pour protéger ses appareils d'une attaque

Par Maëlys De Santis

Le 25 avril 2025

Vous êtes-vous déjà demandé si votre appareil est vraiment en sécurité ? Chaque jour, des milliers d'ordinateurs et de smartphones sont attaqués sans que leurs propriétaires ne s'en rendent compte. Cela vous semble-t-il inquiétant ? Vous n'êtes pas seul. Les botnets, ces réseaux d'appareils infectés, représentent une menace croissante qui peut toucher n'importe qui.

Imaginez un instant que votre ordinateur soit utilisé sans votre consentement pour envoyer des spams ou attaquer des sites Web. Qui sait quelles informations sensibles pourraient être volées pendant que vous naviguez tranquillement sur Internet ? Ça fait réfléchir, non ?

Dans cet article, nous allons explorer ce qu'est un botnet, comment il fonctionne et surtout, comment vous pouvez vous en protéger. Car, face à cette menace invisible, la connaissance est votre meilleure arme. Alors, êtes-vous prêt à découvrir comment défendre votre espace numérique professionnel ?

Définition d’un botnet

Commençons par le commencement. Qu'est-ce qu'un botnet ? En termes simples, c'est un réseau d'ordinateurs ou d'appareils connectés à Internet qui sont contrôlés par un hacker. Ces appareils, qu'on appelle bots ou zombies, exécutent des tâches malveillantes sans que leurs propriétaires ne s'en rendent compte.

Imaginez que votre ordinateur soit un soldat sous un commandement secret. Il continue à fonctionner comme d'habitude, mais il obéit à des instructions d’un chef invisible. Cela peut être utilisé pour envoyer des spams, lancer des attaques DDoS (Distributed Denial of Service) ou voler des informations sensibles.

Comment ça fonctionne ?

Les botnets fonctionnent généralement grâce à des malwares (logiciels malveillants) qui infectent les appareils. Voici les étapes typiques :

  • Infection : L'attaquant utilise un vecteur d'attaque (un virus, un lien malveillant, etc.) pour infecter un ordinateur.
  • Contrôle : Une fois infecté, l'ordinateur se connecte à un serveur de commande, permettant à l'attaquant de le contrôler à distance.
  • Exploitation : L'attaquant peut désormais utiliser le botnet pour effectuer des actions malveillantes selon ses besoins.

Souvent, ces botnets se composent de milliers, voire de millions d'appareils. Plus il y a de bots, plus l'impact des actions malveillantes est important. Cela rend la détection et le démantèlement des botnets très difficiles.

Types de botnets

Il existe plusieurs types de botnets, chacun ayant des objectifs différents :

  • Botnets de spam : Utilisés pour envoyer des emails de spam en masse.
  • Botnets de DDoS : Conçus pour submerger un site Web avec des requêtes, le rendant inaccessible.
  • Botnets d'exfiltration : Démarchent des données sensibles à partir des appareils infectés.

En sachant cela, vous pouvez mieux comprendre pourquoi il est essentiel de se protéger contre ces menaces. Dans la suite de notre article, nous verrons comment déjouer ces botnets et garder vos appareils en sécurité.

Architecture et fonctionnement des botnets

Pour comprendre comment se développent et agissent les botnets, il faut d'abord explorer leur architecture. Un botnet est en fait un réseau de machines compromises. Ces machines sont infectées par un logiciel malveillant qui leur permet d'être contrôlées à distance par un cybercriminel.

1. Les composants d'un botnet

Voici les principaux éléments qui composent un botnet :

  • Les bots : Ce sont les ordinateurs ou appareils infectés qui exécutent les commandes du botmaster.
  • Le botmaster : Ce terme désigne le cybercriminel qui contrôle le botnet et orchestre ses activités.
  • Le serveur de commandement et de contrôle (C&C) : C'est l'interface entre le botmaster et les bots. Les bots communiquent avec ce serveur pour recevoir des instructions.

Ces composants travaillent ensemble pour créer un réseau puissant capable d'exécuter des attaques massives.

2. Comment fonctionne un botnet ?

Où que l'on regarde, le fonctionnement des botnets repose sur quelques mécanismes essentiels :

  • Infection : Les bots sont généralement infectés via des phishing, des malwares ou des failles de sécurité. Une fois qu'un appareil est infecté, il devient un bot.
  • Connectivité : Les bots se connectent au serveur C&C pour recevoir des instructions. Ce lien est essentiel pour coordonner les actions du botnet.
  • Exécution des commandes : Une fois qu'ils ont reçu des instructions, les bots exécutent les tâches assignées. Cela peut inclure l'envoi de spam, la réalisation d'attaques par déni de service (DDoS), ou le vol de données.

En gros, un botnet fonctionne comme un orchestre dirigé par un chef d’orchestre. Les bots suivent les notes (commandes) du botmaster, souvent sans que les propriétaires des appareils ne s’en rendent compte.

3. Analyse des types de botnets

Les botnets peuvent être classés selon plusieurs catégories en fonction de leur utilisation :

Type de botnet Utilisation
Botnets de spam Envoi de courriers électroniques non sollicités ou malveillants.
Botnets DDoS Effectuer des attaques par déni de service pour rendre un site inaccessible.
Botnets de vol de données Collecte d'informations sensibles, comme les mots de passe et les détails de carte de crédit.

🎯 Chaque type de botnet a son propre objectif, mais leur fonctionnement de base reste similaire. Ils exploitent la vulnérabilité des systèmes pour atteindre leurs fins, souvent en restant discrets.

En gros, la compréhension de l'architecture et du fonctionnement des botnets est cruciale pour se protéger contre eux. Plus vous en savez, mieux vous pourrez vous défendre.

Usages, attaques et motivations

Comprendre les usages des botnets est essentiel pour saisir les dangers qu’ils représentent. Ces réseaux de machines piratées peuvent être utilisés pour diverses raisons, allant bien au-delà des simples blagues informatiques.

Les différents usages des botnets

Un botnet n’est pas simplement un outil de piratage : c’est une armée numérique silencieuse au service de cybercriminels. Une fois les machines compromises, les attaquants peuvent les exploiter de manière coordonnée pour lancer des actions massives, automatisées et souvent invisibles. Voici les principaux usages identifiés :

  • Attaques DDoS (Distributed Denial of Service) : l’un des usages les plus courants. Le botnet inonde un serveur de requêtes pour le rendre inaccessible, souvent dans un but de chantage ou de sabotage.
  • Spam à grande échelle : les machines infectées envoient des millions d’emails indésirables, parfois avec des liens malveillants ou des escroqueries (phishing).
  • Vol de données personnelles : certains botnets sont équipés pour enregistrer les frappes clavier, aspirer les mots de passe, ou intercepter des données sensibles.
  • Fraude publicitaire (click fraud) : des bots simulent des clics sur des annonces en ligne, générant de faux revenus publicitaires pour l’attaquant ou ruinant le budget d’un concurrent.
  • Cryptojacking : les appareils infectés sont utilisés pour miner de la cryptomonnaie à l’insu de leur propriétaire, avec un fort impact sur les performances.
  • Propagation de malwares : certains botnets servent de relais pour diffuser d’autres types de logiciels malveillants, comme des ransomwares ou chevaux de Troie.

Les motivations derrière les attaques

Derrière un botnet, il y a rarement un simple coup d’éclat gratuit. Ces réseaux infectés servent des intérêts concrets, et la motivation première reste, sans surprise, l’argent. 🤑 Certains cybercriminels utilisent les botnets pour soutirer des rançons après avoir paralysé un site via une attaque DDoS, ou encore pour voler et revendre des données sensibles sur des forums clandestins. La logique est simple : faible coût, gros gain.

Mais le mobile n’est pas toujours financier. Dans des contextes concurrentiels, des entreprises malveillantes peuvent se servir d’un botnet pour saboter leurs rivaux. 🥊 Clics frauduleux sur les annonces publicitaires, saturation de serveurs critiques… la guerre économique passe aussi par les lignes de code.

Les attaques motivées par l’espionnage sont plus discrètes, mais tout aussi stratégiques. 🕵️ On parle ici d’exfiltration de données confidentielles, orchestrée par des groupes très structurés, parfois affiliés à des États. Le botnet devient alors une arme d’infiltration lente, mais redoutable.

Enfin, il ne faut pas négliger les actes de cyberactivisme ou de cyberterrorisme, où les botnets servent à porter un message politique ou idéologique, via des actions de blocage ou de perturbation massives. Et parfois, la motivation est plus simple encore : le défi technique, l’envie de prouver sa maîtrise du système. Une preuve de force, souvent éphémère, mais toujours dangereuse...

Techniques de prévention et détection

Prévenir un botnet et détecter ses activités peut sembler complexe. Mais avec les bonnes méthodes, c'est tout à fait faisable. Voici quelques techniques clés à adopter.

1. Mettez à jour vos logiciels

Les botnets s’infiltrent rarement par magie : ils exploitent des failles de sécurité connues, souvent déjà corrigées par les éditeurs… mais encore présentes chez les utilisateurs qui n’ont pas fait leurs mises à jour. C’est l’équivalent numérique de laisser une fenêtre ouverte en pensant que "ça ira".

Mettre à jour son système d’exploitation (Windows, macOS, Linux…) est une priorité. Ces systèmes sont régulièrement visés par des attaques automatisées, et chaque mise à jour corrige des vulnérabilités potentiellement critiques. Un système non mis à jour devient une cible facile pour les infections de masse.

Mais le danger ne s’arrête pas là. Les applications tierces (navigateurs, lecteurs PDF, logiciels de messagerie, outils de téléconférence) peuvent, elles aussi, contenir des failles exploitables. Ne pas les mettre à jour, c’est offrir aux botnets une nouvelle porte d’entrée. Les logiciels de sécurité, en particulier, doivent toujours être à jour pour rester efficaces contre les menaces les plus récentes.

L’activation des mises à jour automatiques, quand elle est disponible, permet de ne pas avoir à y penser. C’est un réflexe simple, mais redoutablement efficace pour réduire la surface d’attaque de vos appareils.

2. Utilisez un antivirus solide

Un bon antivirus est essentiel. Voici ce qu'il doit faire :

  • Scanner régulièrement votre appareil.
  • Être capable de détecter des malwares connus.
  • Détecter les comportements suspects en temps réel.

Investir dans un bon antivirus est une nécessité, pas un luxe.

3. Activez un pare-feu

Le pare-feu agit comme un gardien entre votre appareil et Internet. Il filtre les connexions pour bloquer celles qui sont suspectes ou non autorisées — un moyen simple mais redoutablement efficace de freiner les botnets.

Activez le pare-feu à la fois sur votre routeur et vos appareils (ordinateur, smartphone, etc.). Cela crée une double barrière de protection.

Pensez aussi à restreindre les connexions entrantes et sortantes aux seules applications indispensables. Moins il y a d’ouvertures, moins les botnets ont de chances de s’infiltrer.

4. Surveillez le trafic réseau

Un botnet ne laisse pas toujours de traces visibles sur votre appareil… mais il génère du trafic. Une surveillance attentive de votre réseau permet souvent de détecter une activité anormale avant qu’il ne soit trop tard.

Utilisez des outils comme Wireshark ou GlassWire pour analyser en temps réel les connexions actives, les ports utilisés, et les volumes échangés. Ces logiciels vous aident à repérer des flux sortants vers des serveurs inconnus — un signal d’alerte typique d’un botnet.

Soyez aussi attentif aux pics de trafic inhabituels, surtout lorsque vous n’utilisez pas activement Internet. Une machine infectée peut envoyer des données, participer à une attaque DDoS, ou télécharger un malware additionnel… sans que vous ne vous en rendiez compte.

En mettant en place une routine de vérification régulière — ou mieux, en utilisant des outils de surveillance automatisée — vous renforcez votre capacité à détecter rapidement une compromission.

5. Pratiques de sécurité en ligne

Enfin, adoptez de bonnes pratiques de sécurité en ligne :

  1. Ne cliquez pas sur des liens suspects dans les emails. Par exemple, un fonds de capital-risque parisien a failli en faire les frais cette semaine encore...
  2. Utilisez des mots de passe forts et uniques.
  3. Activez l'authentification à deux facteurs (2FA) quand c’est possible.

Ces pratiques, combinées aux techniques mentionnées ci-dessus, renforcent votre sécurité.

Conclusion

Les botnets ne sont pas de simples légendes du web : ils existent, se perfectionnent, et opèrent souvent dans l’ombre. En quelques secondes, un appareil mal protégé peut rejoindre les rangs silencieux d’un réseau contrôlé à distance. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut agir.

Comprendre leur fonctionnement, leurs usages et les motivations des cybercriminels, c’est déjà reprendre la main. En appliquant les bonnes pratiques de cybersécurité — mises à jour, antivirus, vigilance sur le réseau — on réduit considérablement le risque de tomber dans leurs filets.

Internet ne sera jamais 100 % sûr, mais avec un peu de bon sens et de rigueur, on peut fermer la porte aux botnets… avant qu’ils ne frappent.

FAQ sur les botnets : on y répond

En tant qu'internaute, vous pouvez avoir des questions sur les botnets. Voici quelques réponses aux questions les plus courantes :

1. C'est quoi un réseau zombie ?

Un botnet est un réseau de dispositifs infectés par des logiciels malveillants (malwares) et contrôlés à distance par un cybercriminel. Ces dispositifs, souvent appelés « bots » ou « zombies », peuvent être utilisés pour réaliser différentes opérations malveillantes, comme des attaques DDoS.

2. Comment mon appareil peut-il devenir un bot ?

Les appareils peuvent devenir des bots lorsqu'ils sont infectés par des malwares via des téléchargements suspects, des sites web dangereux, ou des pièces jointes d'emails trompeurs. Ces logiciels malveillants permettent aux attaquants de prendre le contrôle de l'appareil.

3. Quels signes montrent que mon appareil pourrait être parte d'un botnet ?

Voici quelques signes qui pourraient indiquer que votre appareil est compromise :

  • Une lenteur inhabituelle lors de l'utilisation de votre ordinateur ou smartphone.
  • Des programmes que vous n'avez pas installés qui s'exécutent en arrière-plan.
  • Des messages d'erreur fréquents ou des redémarrages inattendus.

4. Que faire si je soupçonne que mon appareil fait partie d'un botnet ?

Si vous pensez que votre appareil a été compromis :

  1. Déconnectez-le d'Internet.
  2. Exécutez un scan complet avec un logiciel antivirus à jour.
  3. Changez vos mots de passe, surtout pour les comptes sensibles.

Être bien informé et vigilant est la meilleure manière de se protéger contre les botnets. Consultez régulièrement ces ressources, restez attentif aux signes d'infection, et n'hésitez pas à poser des questions.

Maëlys De Santis

Maëlys De Santis, Growth Managing Editor, Appvizer

Maëlys De Santis, Growth Managing Editor, a débuté chez Appvizer en 2017 en tant que Copywriter & Content Manager. Sa carrière chez Appvizer se distingue par son expertise approfondie en stratégie et marketing de contenu, ainsi qu'en optimisation SEO. Titulaire d'un Master en Communication Interculturelle et Traduction de l'ISIT, Maëlys a également étudié les langues et l'anglais à l'University of Surrey. Elle a partagé son expertise dans des publications telles que Le Point et Digital CMO. Elle contribue à l'organisation de l'événement SaaS mondial, B2B Rocks, où elle a participé à la keynote d'ouverture en 2023 et 2024.

Une anecdote sur Maëlys ? Elle a une passion (pas si) secrète pour les chaussettes fantaisie, Noël, la pâtisserie et son chat Gary. 🐈‍⬛