Qu’est-ce que la sécurité zero trust ? Définition et éclairage
Les nouvelles façons de travailler fleurissent ! Le télétravail, le coworking, le digital nomadisme et bien d’autres sont au goût du jour, et ce, dans de nombreux secteurs d’activités.
Ces méthodes innovantes, qui consistent à délocaliser les services, plaisent aux salariés et évitent aux start-ups d’investir dans des locaux et dans du matériel informatique. Certes, les avantages du travail à distance sont nombreux, mais ces migrations d’utilisateurs provoquent des cheveux blancs aux pros de la cybersécurité !
Comment sécuriser les systèmes informatiques des organisations et des usagers quand ces derniers se connectent à l’autre bout du monde ?
C’est là que la sécurité zero trust intervient et entre dans la danse. Zoom sur cette stratégie innovante de protection informatique !
En quoi consiste la sécurité zero trust ?
La sécurité zero trust (qu’on pourrait traduire par « ne jamais faire confiance ») est un modèle de sécurité de réseau avec pour mission :
- de ne laisser aucune personne ni aucun terminal, entrer ou sortir d’un système informatique d’entreprise ;
- sans avoir été préalablement identifié et contrôlé.
💡 C’est en 2010 que John Kindervag, un analyste de Forrester Research, a imaginé cette approche zero trust, et donc ce changement de vision de tolérance.
Et cette vérification se poursuit tout au long de la connexion !
👉 Par exemple, si Gégé de la compta a opté pour le télétravail, avec une architecture zero trust, il devra passer le contrôle de sécurité avant de se connecter au cloud de la boite pour démarrer son logiciel de paye ! Mais pas que, son activité sera vérifiée pendant toute la durée de sa connexion. Ce n’est pas qu’on n’a pas confiance… Mais c’est tout le principe de cette méthode : un modèle de sécurité zero privilège.
De plus, au-delà de protéger les entreprises et leurs données sensibles, cette stratégie de sécurité veille également à préserver les utilisateurs et leurs réseaux.
Enfin, elle va :
- optimiser l’expérience utilisateur et augmenter la rapidité des accès ;
- traiter plus rapidement et directement la menace en cas de détection d’un logiciel malveillant ou d’un pirate du web.
Un gain de temps dans la gestion des risques de cyberattaque qui est indispensable pour assurer une défense instantanée !
Les principes fondamentaux de la stratégie zero trust
Le modèle zero trust ne se contente pas de vérifier les coordonnées d’un utilisateur ou de contrôler si son adresse IP est sécurisée. Le pilier fondamental de cette méthode de sécurité informatique repose sur le principe du moindre privilège. Une stratégie technologique complète qui repose sur les fondamentaux suivants :
L’interruption de connexion
Tous les fichiers sont vérifiés en continu et à mesure qu’ils sont reçus ou envoyés, grâce aux pare-feu notamment.
Avec le modèle zero trust, en cas de doute et de détection d’une menace potentielle, la connexion en lien avec le fichier douteux est instantanément stoppée. Ce qui permet de faire vérifier le trafic par une architecture proxy online afin de réguler le système et de le sécuriser avant que les nuisibles n’atteignent leur cible.
L’assurance de la protection des données grâce à des politiques contextuelles granulaires
Les droits d’entrée sont systématiquement contrôlés par la méthode zero trust :
- l’identité de l’usager,
- son matériel,
- sa position géographique,
- le service qu’il souhaite exploiter, etc.
La stratégie de cybersécurité va encore plus loin avec des politiques modulables qui ne se contentent pas de garder en mémoire les privilèges d’accès de l’utilisateur, mais qui évaluent sans cesse les données et les informations relatives aux visiteurs de ses systèmes au fur et à mesure des évolutions de contexte.
La diminution des risques avec la suppression de l’espace d’attaque
Le zero trust permet aux utilisateurs de se servir des services dont ils ont l’utilité sans toutefois naviguer sur les réseaux.
👉 Par exemple, si Gégé doit faire les payes, il aura uniquement accès à ses outils et ne pourra pas se balader dans l’ensemble des services de l’entreprise.
Ainsi, les risques de contamination inter-services sont supprimés. En prime, aucune visibilité de ces autres dossiers n’est possible, les attaques des bureaux voisins sont donc impossibles.
Quels sont les types d’architecture du ZT et comment fonctionnent-ils ?
Avec le zero trust, tous les privilèges des utilisateurs sont oubliés. Pour entrer dans système, il faut montrer patte blanche et bien plus. Une technique de contrôle de sécurité poussée qui :
- repose sur le principe du moindre privilège ;
- et utilise :
- une micro segmentation granulaire ;
- une identification à plusieurs facteurs qui ne fait confiance à aucun utilisateur ni aucun appareil.
🥷 Afin d’éviter aux hackers de pénétrer dans les réseaux d’entreprises, le zero trust repose sur deux approches d’architectures :
Une architecture initiée par le terminal
C’est sur l’appareil de l’utilisateur final qu’est installée une application en lien avec un système de contrôle.
Le processus de vérification assure une authentification complète et permet la connexion au service demandé.
Ce modèle est destiné à des matériels gérés (difficilement applicables à des appareils IoT), car il faut établir un programme à la source.
Une architecture initiée par un service
C’est un fournisseur qui authentifie les utilisateurs grâce à des systèmes de vérification implantés dans le cloud ou dans le data center des applications.
La navigation passe par un courtier qui sécurise les accès et les allées et venues des usagers.
Aucune installation n’est requise sur l’appareil de l’utilisateur final. Cela permet aux appareils non gérés (prestataires externes, clients, etc.) d’obtenir un accès depuis leur propre localité.
💡 Votre entreprise travaille dans l’environnement Active Directory ? Parmi ces services, citons Specops Password Policy, un outil développé pour renforcer votre politique de mot de passe dans l’AD. Par exemple, grâce à ce logiciel, vous assurez la sécurité des accès à vos systèmes, en contrôlant plus facilement :
- l’identité des utilisateurs,
- l’utilisation des mots de passe faibles ou compromis.
Le tout conformément aux recommandations de l’ANSSI.
Pourquoi utiliser le zero trust ? Avantages et intérêts
Pour les utilisateurs
Les utilisateurs ne se rendent généralement pas compte qu’ils sont soumis à une sécurité zero trust. C’est une architecture fluide pour les usagers. Elle fournit un accès sécurisé aux applications pour les employés et les utilisateurs tiers. Une expérience qualitative est préservée pour les usagers et les potentielles alertes d’infiltration de réseaux font quasiment partie d’une autre époque.
La sécurité zero trust permet aux employés d’une entreprise de naviguer en toute sécurité sur leurs applications à distance. 🧑💻 Qu’ils soient chez eux ou connectés au wifi d’un espace de coworking, cette stratégie de protection assure une navigation sans risque aux usagers. Ni pour eux, ni pour le système qu’ils exploitent. C’est quand même rassurant de se dire que l’on peut utiliser les outils de son entreprise en travaillant depuis l’extérieur, sans craindre d’amener des virus ou des logiciels malveillants dans tout le réseau. Tout le monde est gagnant !
Bien entendu, cette protection innovante déjoue les attaques malveillantes et assure en continu un relais de contrôle avec proactivité, de manière à cibler les tentatives d’hameçonnage, de violations de données, etc.
Pour les entreprises
Pour les entreprises, utiliser une architecture zero trust, c’est miser sur la performance et sur la pérennité de l’activité.
Grâce à cette stratégie, les organisations vont économiser des ressources informatiques et réduire la complexité de l’utilisation des systèmes informatiques à distance.
Avec l’évolution constante du numérique, certaines applications et certains logiciels nécessitent des changements récurrents. La formule zero trust vient soulager ces modifications en synthétisant des ressources et en réduisant la singularité de certaines architectures.
👉 En résumé, les principaux intérêts à faire appel à la protection zero trust :
- des performances réseau boostées avec des visites réduites dans les sous-réseaux,
- des erreurs de réseau résolues plus facilement,
- une surveillance quotidienne accrue, factuelle et facilitée avec la granularité,
- des cybermenaces détectées rapidement et contrôlées,
- etc.
La protection zero trust en résumé
La sécurité de tous est primordiale, dans le monde physique comme dans celui du numérique.
Les entreprises se doivent d’assurer une protection des données irréprochable et ont la responsabilité de préserver leurs employés et leurs partenaires.
Avec l’augmentation du travail à domicile, des missions externalisées et de l’intervention d’usagers tiers à distance, les systèmes informatiques sont soumis aux menaces informatiques malveillantes. La sécurité zero trust veille à la protection des usagers et préserve les réseaux des organisations.
Les logiciels antivirus ont fait leurs preuves et sont indispensables, mais la protection des réseaux partagés doit passer par la solution zero trust pour être pleinement efficace. Cette stratégie, qui repose sur le principe du moindre privilège, assure le contrôle et la vérification poussée de toute tentative d’intégration à un système.
Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !
Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).
Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.